MMA : la Française Manon Fiorot échoue dans sa quête d'une première ceinture UFC, Benoît Saint-Denis retrouve la victoire

Une opportunité gâchée. Manon Fiorot a échoué à devenir la première Française de l'histoire championne UFC, s'inclinant dimanche 11 mai face à la championne kirghize Valentina Shevchenko à l'issue d'un combat d'arts martiaux mixtes (MMA) très disputé, à Montréal. Pour sa première tentative, la Niçoise de 35 ans n'a pas réussi à s'emparer de la ceinture des poids mouches face à celle qui domine la catégorie de longue date. Son adversaire l'a emporté après décision unanime des arbitres au vu des cinq rounds.

La combattante tricolore rêvait d'entrer dans l'histoire du MMA en remportant cette ceinture qui échappe toujours à la France après les deux échecs de Ciryl Gane chez les poids lourds. Mais dès le premier round très disputé, Manon Fiorot a été touchée au nez, qui a ensuite abondamment saigné. Dans un Centre Bell plutôt acquis à la cause de la combattante kirghize, sur la fin du quatrième round, un crochet du droit a touché la Française, la faisant chuter. Valentina Shevchenko a alors eu le temps d'assener plusieurs coups au sol avant que la cloche ne sonne, pour lever les bras après la cinquième reprise.

Pour Manon Fiorot, qui n'a pas donné d'interview après l'événement, c'est une défaite au goût amer après tant d'attente. "Depuis que j'ai commencé le MMA, c'était le but. C'est le rêve de tout combattant", avait déclaré à l'AFP, avant le combat, celle qui est venue au MMA après un parcours dans le karaté, le kickboxing mais aussi le snowboard... Surnommée "The Beast" ("la bête" en français), la championne du monde amateur en 2017, seulement deux ans après ses débuts dans la discipline, s'était hissée jusqu'au titre de championne dans plusieurs ligues professionnelles avant d'intégrer l'UFC en 2021.

Dans l'organisation américaine, ses sept victoires de rang lui ont valu d'entrer dans le cercle des challengers. Mais obtenir sa chance pour la ceinture a été un parcours tortueux, contrarié par une grave blessure à un genou lors de son combat contre Katlyn Chookagian en octobre 2022, avant de devoir patienter jusqu'à la fin de la trilogie entre Valentina Shevchenko et Alexa Grasso, qui avait temporairement privé la Kirghize de son titre. Manon Fiorot peut désormais espérer que sa performance de dimanche lui offre une nouvelle opportunité.

Benoît Saint-Denis se relance

De son côté, le Français Benoît Saint-Denis, qui se devait de rebondir après deux défaites de rang, n'a laissé aucune chance au Canadien Kyle Prepolec lors de cet UFC 315.  L'ancien militaire des forces spéciales reconverti dans le MMA a soumis son adversaire au sol par un étranglement dès le deuxième round. Ce dernier, qui n'était pas prévu au programme il y a encore une semaine, a remplacé au pied levé l'Espagnol Joel Alvarez, forfait en raison d'une blessure à une main.

Le Français surnommé "God of War" ("dieu de la guerre"), qui a dès le début du combat pris l'ascendant sur son adversaire grâce à plusieurs coups de pied, a ensuite fait un gros travail au sol lors du premier round. Le Français a déroulé sa panoplie, infligeant de nombreux coups de genoux au corps et plusieurs coups de coude au visage.

"Montréal, c'est un honneur et un privilège. Je ne pouvais pas rater un combat ici", a déclaré tout sourire Benoit Saint Denis, 29 ans, en français, à l'issue du combat depuis l'octogone. Ce résultat est très important pour "BSD", qui ne pouvait pas se permettre autre chose qu'une victoire pour espérer un jour prétendre à la ceinture, après sa déroute contre le Brésilien Renato Moicano en septembre dernier à l'UFC Paris.