Les improbables clauses des contrats de footballeurs
La prime dite "d'éthique" attribuée aux joueurs du Paris Saint-Germain et révélée par l'émission "Envoyé Spécial" dans le cadre des "Football Leaks", est loin d'être une exception. D'autres primes plus absurdes encore, apparaissent sur certains contrats de footballeurs.
La vedette brésilienne du PSG, Neymar, toucherait donc un bonus pouvant atteindre 375 000 euros s'il respecte le code éthique du club. Parmi les règles énumérées dans le contrat, le joueur doit notamment aller "saluer et remercier les supporteurs avant et après chaque match". Cette clause n'est pas spécifique au club du PSG. Sur l'un des modèles de contrat de l'Union des Clubs Professionnels de Football (UCPF), cette prime est bien mentionnée dans l'article 6.2.3. La règle visant à "applaudir et remercier les spectateurs" n'est pas spécifiquement indiquée, mais "la courtoisie, l'amabilité et la disponibilité avec les supporters" est mentionnée.
Cette prime d'éthique ne se limite pas aux relations avec les supporters. Le joueur doit également se montrer exemplaire face aux médias et dans sa vie quotidienne. Il doit éviter par exemple "toute propagande politique ou religieuse qui pourrait nuire à l'image et l'unité du club" ainsi que "tout commentaire public négatif sur son club" et "les choix tactiques de son club". C'est une manière pour les clubs de contrôler la communication de leurs joueurs, de préserver leur image et éviter une éventuelle procédure de sanction souvent coûteuse, longue et complexe.
Une prime pour ne pas cracher sur ses adversaires
L'argent que draine le milieu du football et aussi le comportement de certains joueurs ont conduit les clubs à édicter des règles plus étonnantes les unes que les autres. Dans le cadre des "Football Leaks", Mediapart dévoilait en 2016 que Liverpool verserait à Mario Balotelli 1,2 million d'euros "s’il n’est pas expulsé plus de trois fois pour des comportements violents, pour avoir craché sur un joueur ou sur toute autre personne, ou en utilisant un langage ou des gestes offensants et abusifs".
Primes en cas de défaite comme pour Hugo Lloris à Tottenham (350 livres soit environ 400 euros), prime pour rester à jeun en public et à l'entraînement pour le Nigérien Olarenwaju Kayode à l'Austria Vienne, primes de ponctualité comme pour Edinson Cavani au PSG. Quel que soit le club ou le championnat de football, tout est bon pour d'un côté maîtriser son image, et gagner de l'argent de l'autre…
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