L'Euro 2021 dans douze pays, le projet est-il encore tenable ?
Alors que l'inquiétude sur la tenue des Jeux Olympiques de Tokyo cet été est toujours présente, celle sur l'organisation de l'Euro 2021 semble passer au second plan. Reportée d'un an elle aussi, la compétition est censée se disputer à partir du 11 juin dans douze pays différents malgré un contexte sanitaire toujours aussi incertain.
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L'UEFA va-t-elle devoir réviser son ambition d'organiser l'Euro 2021 dans douze pays différents ? L'interrogation semble légitime à moins de quatre mois du match inaugural entre la Turquie et l'Italie, prévu le 11 juin, à Rome.
Un point "ville par ville" le 5 mars
À la différence des Jeux Olympiques de Tokyo, la compétition européenne ne fait pas trop parler d'elle, en dépit de l'extrême complexité de son organisation due à un contexte sanitaire toujours aussi incertain. L'instance suprême du foot sur le Vieux Continent a seulement expliqué, à la mi-janvier, ne pas vouloir changer ses plans, pointant cependant la date du 5 mars afin d'analyser la situation épidémique de chacune des douze villes hôtes (Londres, Munich, Bakou, Copenhague, Glasgow, Bilbao, Budapest, Dublin, Rome, Amsterdam, Bucarest, Saint-Pétersbourg).
Des situations épidémiques différentes selon les pays
L'évolution sanitaire dans tous ces pays conditionnera le maintien "en l'état" du format de la compétition. Tous n'en sont pas au même point. Côté optimiste, l'Italie. Début février le comité scientifique italien a expliqué à la Gazzetta dello sport réfléchir au retour partiel du public dans les stades. Cela concernerait d'abord une jauge de 1 000 personnes en Serie A au début du printemps puis, dans un second temps, de 30% des tifosi à l'Olimpico pour l'Euro 2021.
Plus mesurée, l'Allemagne. Malgré des chiffres de contamination moins élevés qu'en France, les mesures de restriction - parmi lesquelles la fermeture des écoles - ont été prolongées jusqu'au 7 mars par la chancelière Angela Merkel. Une prolongation expliquée par le risque que font courir les nouveaux variants britannique, brésilien et sud-africain.
Quatre scénarios étudiés
Pour le moment, quatre scénarios ont été mis sur la table par l'UEFA : stade plein, stade entre 50 et 100% de capacité avec diverses mesures sanitaires, 20 à 30% de capacité avec des mesures adaptées, et huis clos.
Certains acteurs du sport ont également émis l'hypothèse de réunir l'ensemble des 24 équipes dans un seul et même pays. "Je sais que le président de l’UEFA Aleksander Ceferin, qui est extrêmement prudent avec le coronavirus, se demande si, en période de pandémie, il ne serait pas plus raisonnable d’organiser le tournoi dans un seul pays. Avec tout le protocole sanitaire nécessaire, il va sans dire", a indiqué Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern Munich, dans une interview au quotidien de Munich Münchner Merkur.
En guise de comparaison, le choix du huis clos a été effectué dès la reprise des compétitions européennes entre clubs - Ligue des champions et Ligue Europa.
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Vers un passeport vaccinal pour les joueurs ?
L'autre question lancinante concerne le passeport vaccinal. Si l'UEFA a expliqué "qu'il était trop tôt pour prendre une décision", de nombreux spécialistes interpellent sur sa nécessité.
Le professeur de virologie à La Sorbonne, Vincent Maréchal, donnait sa position à Francetv Sport en janvier : "Il va falloir être réaliste, dans le sport de haut niveau, on a besoin de voyager. Il va falloir s'attendre à ce que certains pays disent : "La France fait ce qu'elle veut, mais chez nous, on ne rentre pas sans vaccin". Il va falloir anticiper la réponse internationale. Pour les sportifs la question va se poser : si demain vous avez une Coupe du monde organisée en Chine et que les Chinois disent : "On ne prendra que les sportifs vaccinés", qu'est-ce que vous allez faire ? D'autant qu'il y a déjà des pays sud-américains qui imposent d'être vaccinés contre tel agent pathogène comme la fièvre jaune. Ça n'a jamais posé de problèmes particuliers."
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