: Témoignages On a retrouvé ces enfants photographiés avec Zinédine Zidane en 1998 à Marseille
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Dans les années 1990, la future star du football mondial Zinédine Zidane, est photographiée à la Castellane avec des enfants de sa cité. Une photo devenue culte. Grâce à la magie des réseaux, franceinfo a retrouvé une partie d’entre eux, et ils ont accepté de nous donner de leurs nouvelles.
Vous avez sûrement déjà vu cette photo de Zinédine Zidane, photographié dans les années 1990, dans son quartier de la Castellane à Marseille. On connaît tous le parcours légendaire de notre champion, par contre, tous les enfants autour de lui, que sont-ils devenus ? Nous avons retrouvé Alain, Elarif et Moustapha, trois des dix enfants immortalisés sur ce cliché avec Zinédine Zidane.
"Zidane n'avait pas encore percé"
Nous sommes dans les années 1990 à la cité de la Castellane. Sur la dalle de cette cité inaugurée en 1971, des manteaux, des poteaux et des canettes font office de cages pour les enfants du quartier qui enchaînent les matchs de foot sur ce terrain de foot improvisé. Un jeune du quartier arrive alors, accompagné par un photographe. Ce jeune s'appelle Zinédine Zidane et dans quelques années, ce crack du foot sera sur le toit du monde.
Mais au moment où ce cliché a été pris, "Zidane jouait à Bordeaux ou à Cannes. Il n'avait pas encore percé", sourit Elarif. "Sinon, il y aurait beaucoup plus de monde sur la photo !", ironise Alain. Selon lui, la photo aurait été prise entre 1994 et 1995, période durant laquelle "Zizou" se révélait aux Girondins de Bordeaux.
Nous avons contacté l'agence Gamma, à qui appartient le cliché, pour en savoir plus. La photo est enregistrée dans les registres de l'agence au nom de Pierre Boye à la date du 23 avril 1998. Le footballeur était alors dans sa deuxième année à la Juventus de Turin, quelques mois avant de perdre sa seconde finale d'affilée contre… le Real Madrid, qu'il rejoindra bien plus tard en tant que joueur et entraîneur.
"On est fiers de son parcours, mais nous aussi on a essayé de faire le nécessaire pour s'en sortir"
Que serait devenu Zinédine Zidane s'il n'avait pas réussi sa carrière de footballeur ? Peut-être aurait-il connu une vie de combat à l'instar des parcours de Elarif, Moustapha et Alain qui n'ont pas démérité pour faire leur place dans la société. "On est fiers de son parcours, mais nous aussi on a essayé de faire le nécessaire pour s'en sortir", explique Moustapha, 46 ans, agent de sécurité à l'université d'Aix-Marseille.
Alain, âgé de 44 ans aujourd'hui, a essayé de marcher sur les traces de son père, médecin militaire originaire de Centrafrique et élève de Didier Raoult. Il se rêvait juriste en droit de la santé mais sa réalité socio-économique l'a vite rattrapé. "Des regrets ? Oui. Peut-être de ne pas avoir fini mes études. Quand derrière vous n'avez pas de soutien et que vous devez avancer coûte que coûte…", raconte Alain qui a tout de même poursuivi jusqu'à atteindre un niveau d'étude de Bac + 3. Il abandonnera ses études dont il ne voyait pas le bout pour se lancer avec son ami d'enfance dans l'ouverture d'un tabac sur le Vieux-port qu'ils ont fait pérenniser depuis 20 ans.
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Des années de sacrifices et de travail qui le contraignent à se tenir à distance de La Castellane et de certains amis. "Pour avoir un tabac, il faut un casier vierge. Au moindre dérapage on vous enlève la licence !", regrette-t-il. Elarif, lui, aurait pu "basculer du côté obscur" de La Castellane. "Un ami d'enfance est mort [assassiné], ça m'a fait beaucoup de peine… Au lieu de me dire 'je vais me venger', j'ai choisi de reprendre les études et d'apporter quelque chose à la société".
Âgé de 40 ans, Elarif a plusieurs casquettes. Le jour, il est éducateur spécialisé en santé mentale et le soir, il se produit dans les Comedy clubs de Marseille. Les trois hommes sont fiers de leur parcours : "Je n'ai aucun regret. C'est comme si j'avais accompli ma mission", sourit Moustapha. Alain, lui, estime "être allé au maximum de ce qu'il pouvait faire". Quant à Elarif, aujourd'hui apaisé, il trouve son bonheur dans sa condition "d'homme libre" : "J'avais pris la place que la société m'avait donnée. J'ai évolué… Je suis un Pokémon évolué !"
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