Diego Maradona : sept soignants interrogés dans le cadre de l'enquête sur sa mort
Les interrogatoires de première comparution de sept personnels soignants commencent lundi. Ils sont menés par le Parquet argentin, en charge de l'enquête sur la mort de Maradona.
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Le Parquet argentin, qui enquête sur la mort de l'idole du football Diego Maradona, entame lundi 14 juin les interrogatoires de première comparution de sept personnels soignants. Ils sont soupçonnés de l'avoir "abandonné" à une lente agonie et risquent un renvoi devant un tribunal.
Enquête ouverte pour homicide involontaire
Le Parquet de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires, a ouvert une enquête pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes. Il considère en effet que le décès du champion du monde 1986, le 25 novembre 2020, est le résultat d'une faute professionnelle et d'une négligence de l'équipe médicale, qui a provoqué la détérioration de son état de santé.
L'infirmier Ricardo Almiron sera le premier à être interrogé lundi. Suivront une infirmière, le coordinateur des infirmiers, la coordinatrice médicale de l'hospitalisation à domicile, un psychologue et la psychiatre à laquelle il est reproché de ne pas avoir assuré "l'administration correcte des médicaments et des psychotropes" qui avaient été prescrits. Le dernier à être entendu le 28 juin sera le neurochirurgien de 39 ans Leopoldo Luque, le médecin personnel de Maradona.
Deux filles de l'ex-capitaine de l'équipe d'Argentine, Gianinna, 32 ans, et Jana, 25 ans, avaient peu après le décès publiquement pointé la responsabilité du praticien dans la détérioration de l'état de santé de leur père, déclenchant la procédure judiciaire.
Les soignants encourent des peines de 8 à 25 ans de prison en cas de renvoi au tribunal
Les sept soignants sont entendus libres, mais ont interdiction de quitter le territoire. Après l'interrogatoire, le procureur transmettra l'affaire à un juge d'instruction, assortie de sa recommandation de poursuivre ou de classer l'enquête. En cas de renvoi devant un tribunal, une décision qui pourrait prendre des mois, voire des années, ils encourent des peines de 8 à 25 ans de prison. "Cela ira probablement au procès, rien n'indique le contraire", a déclaré à l'AFP une source judiciaire proche du dossier.
Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au coeur, est mort d'une crise cardiaque seul dans sa résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.
Début mai, un rapport d'experts avait conclu que l'ancien joueur avait été "abandonné à son sort" par son équipe soignante, dont le traitement "inadéquat, déficient et imprudent" l'a conduit à une lente agonie. "Les signes de danger de mort qu'il présentait ont été ignorés", estimaient encore les vingt experts, dont les médecins légistes qui ont pratiqué l'autopsie et des spécialistes de diverses disciplines médicales.
"Il aurait dû poursuivre sa rééducation dans une institution appropriée"
Selon le document, "l'équipe médicale a pleinement et complètement envisagé la possibilité de l'issue fatale du patient, mais est restée absolument indifférente à cette question et n'a pas changé son comportement et son approche médicale". "Compte tenu du tableau clinique, clinico-psychiatrique et du mauvais état général, il aurait dû poursuivre sa rééducation et son traitement interdisciplinaire dans une institution appropriée", insiste le document.
Le décès de Maradona, considéré comme un génie du football, avait créé une onde de choc planétaire et bouleversé l'Argentine. Des dizaines de milliers de personnes ont participé à la veillée funèbre de sa dépouille autour du palais présidentiel, où elle avait été transportée. Près de sept mois plus tard, l'enquête sur les causes de son décès continue ainsi d'avancer.
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