Ligue des champions : pour Lille, la campagne européenne ne sera finalement pas historique mais restera "très satisfaisante"

Les Lillois ont été éliminés aux portes des premiers quarts de finale de Ligue des champions de leur histoire par le Borussia Dortmund, mercredi (2-1, et 3-2 au score cumulé).

Article rédigé par Hortense Leblanc - au stade Pierre-Mauroy (Villeneuve-d'Ascq)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Les joueurs de Lille entrent sur la pelouse pendant que leurs supporters déploient un immense tifo représentant un monument local emblématique, à l'occasion du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Dortmund, le 12 mars 2025. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
Les joueurs de Lille entrent sur la pelouse pendant que leurs supporters déploient un immense tifo représentant un monument local emblématique, à l'occasion du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Dortmund, le 12 mars 2025. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

De "Tous en rouge pour le maintien" en 2018, à "Tous en rouge pour les quarts" de Ligue des champions cette saison. Pour les supporters comme pour le club, cette campagne européenne du Losc, achevée mercredi 12 mars après la défaite contre Dortmund (2-1) en huitièmes de finale retour, témoigne de l’évolution du club nordiste ces dernières saisons. Et le fait que la déception soit le premier sentiment des Dogues après la rencontre prouve qu’ils avaient même les moyens d’accrocher des quarts de finale historiques, puisque le club ne les a encore jamais atteints. 

"Si on nous avait dit en commençant cette campagne européenne le 6 août, ou après le tirage au sort de la phase de ligue, qu’on serait déçus d’être éliminés en huitièmes de finale… Ça valorise le parcours", soulignait, mercredi soir, Olivier Létang, le président du club nordiste. Il est vrai que pour les Dogues, la campagne avait commencé plus tôt que pour d’autres, avec deux tours qualificatifs à passer, contre Fenerbahçe et le Slavia Prague. Alors, "bien sûr qu’on est déçu ce soir, mais il faut juger cette campagne sur sa globalité, et elle est très satisfaisante", juge l’entraîneur Bruno Genesio.

La victoire contre le Real Madrid comme point d’orgue

"On a eu un des tirages les plus compliqués de tous avec Paris, et on a réussi à s’en sortir et à finir dans les huit premiers, ce qui n’était pas un exploit mais une grande performance vu les équipes qui luttaient avec nous, ajoute-t-il. Battre le Real ici [1-0], l’Atlético [3-1], le match contre la Juve ici [1-1] également, un match que j’avais beaucoup aimé, la maîtrise à Bologne [2-1], et le dernier match contre le Feyenoord [6-1]. Beaucoup de bons souvenirs, de belles images. Beaucoup d’émotions avec les gens qui nous suivent, c’est ce que je vais garder. C’est le moment de féliciter ce groupe".

Du côté des supporters, les sentiments étaient partagés à la sortie de cette élimination contre Dortmund, entre une sensation de "fin de parcours en pétard mouillé" et "encore une occasion ratée", mais aussi la satisfaction d’une "épopée incroyable" et le souvenir impérissable d’une victoire contre le Real Madrid qui restera longtemps. "On est parti de loin avec les barrages, pour finir haut, avec les honneurs. On sort à la porte des quarts en s’étant battu pour nous-même et pour le football français. J’ai l’impression qu’on l’a honoré. On pourrait dire que Lille craque sur les matchs les plus à sa portée, mais je préfère me souvenir du meilleur", témoigne Pierre-Ambroise, supporter lillois et membre de la section des Dogues de Paris.

Les fans du Losc, qui ont sans doute manqué de voix mercredi, se sont d'ailleurs déplacés dans toute l'Europe par milliers. Et surtout, ils ont profité des grands rendez-vous européens pour mettre en avant le patrimoine local. Avec des tifos représentant, entre autres, des monuments mythiques tels que la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, la Colonne de la Déesse ou encore le beffroi de la chambre du Commerce et d'Industrie.

Rebondir en Ligue 1 pour y regoûter

Après l'échec de son club en quarts de finale de Ligue Europa conférence la saison dernière, Olivier Létang refusait mercredi soir de parler de plafond de verre pour son club en coupe d’Europe. "C’était simplement le troisième huitième de finale de Ligue des champions que le club disputait [après 2007 et 2022], rappelle-t-il. Les clubs en quarts de finale sont des habitués de ce niveau. On est un club qui avance, progresse et capitalise sur de l’expérience. On a envie de revenir dans cette compétition, donc il faut qu’on rebondisse tout de suite en Ligue 1."

A la lutte pour les places qualificatives en Ligue des champions (les trois premiers sont directement qualifiés en phase de ligue, le quatrième passe par des barrages), le Losc est cinquième de Ligue 1 avant la 26e journée. Pour revivre les mêmes émotions et pour les gains financiers qu’elle génère alors que le football français connaît une crise économique sans précédent, une participation à la reine des compétitions européennes la saison prochaine serait bienvenue pour le club nordiste. Ce dernier a accumulé plus de 75 millions d’euros grâce à ses résultats cette année, et mesure, plus que jamais, toute son importance.

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