Ligue des champions : l'OM, une défaite mais des espoirs à Madrid

Malgré le score final, l'Olympique de Marseille a montré un visage valeureux et par moments séduisant mardi, face au Real Madrid qui l'a néanmoins longtemps dominé.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les joueurs de l'OM lors de Real Madrid-Marseille, le 16 septembre 2025. (AFP)
Les joueurs de l'OM lors de Real Madrid-Marseille, le 16 septembre 2025. (AFP)

Malgré la défaite, tout n'est pas à jeter pour l'OM. Renversé par le Real Madrid sur deux penalties de Kylian Mbappé, mardi 16 septembre en Ligue des champions (2-1), l'Olympique de Marseille n'avait toutefois pas de quoi quitter le stade Santiago-Bernabeu la tête basse. Après avoir longtemps résisté aux Madrilènes, et même fait jeu égal sur le deuxième acte, les Phocéens resteront, certes, frustrés par l'issue de la rencontre. Mais ils ont de quoi construire après une soirée madrilène pleine de promesses.

"On est déçu parce qu’on perd le match, mais je suis très fier de l’équipe car on parle d’une des meilleures équipes du monde, a ainsi souligné Benjamin Pavard, au micro de Canal+. On a concédé beaucoup d’occasions en première période. Ce n’est pas plaisant d’encaisser deux penalties mais on peut être fiers de nous, de notre performance", a-t-il ajouté avant de promettre : "On a aussi eu des occasions pour marquer plus de buts. On va revoir ce qui a été ou non pour continuer sur ce chemin-là."

L'OM dangereux avec des miettes

"Nous ne sommes que le 16 septembre, on a encore beaucoup de travail à faire mais je suis fier du visage affiché ce soir", a de son côté salué Roberto De Zerbi. "Pas surpris" par le niveau de l'OM, Kylian Mbappé a d'ailleurs salué la performance des Marseillais : "Ils étaient cohérents dans ce qu’ils ont produit. On a eu pas mal de situations ou on doit être plus efficaces, moi le premier. Ils marquent le premier but sur une erreur, on était un peu en dilettante, on arrive à réagir. En première, on a pas mal de situations ou on peut rentrer avec l’avantage, en deuxième on pioche un peu plus."

"On a eu des occasions où on aurait pu faire mieux. Après malheureusement on encaisse deux penalties. On les a regardés droit dans les yeux, on peut être fiers."

Benjamin Pavard

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L'entraîneur italien de l'OM sait notamment qu'il peut s'appuyer sur un grand gardien. Car, du haut de ses cent quatre-vingt-neuf centimètres, Geronimo Rulli a livré une prestation colossale sur la pelouse du Real Madrid, en signant 15 arrêts, dont 10 en première période : un record en Ligue des champions. Le dernier rempart phocéen ne s'est incliné que sur les deux penalties, de peu, choisissant le bon côté à chaque fois. Le revers de la médaille : Marseille a beaucoup subi, avec 28 tirs tentés par les Merengues, dont 15 cadrés.

Autre élément positif à retenir pour l'OM : sa proportion à créer le danger avec peu d'occasions à se mettre sous la dent. Même en passant la plupart du match dans son camp, ou du moins loin du but de Thibaut Courtois, les Phocéens se sont créé plusieurs occasions franches, notamment dans le sillage d'un Timothy Weah très remuant, au-delà de son ouverture du score. L'Américain a, sur le coup, profité d'un gros travail de Mason Greenwood, enfin en vue dans un grand rendez-vous de l'OM. Car si l'Anglais a brillé l'an passé en Ligue 1 (co-meilleur buteur avec 21 buts), il a souvent disparu dans les grands moments. Cela n'a pas été le cas mardi.

Des idées, mais pas de résultats pour De Zerbi

Remuant offensivement et impliqué défensivement, l'Anglais a montré des progrès dans ce secteur, même s'il a manqué l'égalisation dans les dernières minutes. "On a un très très bon groupe de joueurs, on a fait les efforts les uns pour les autres, même quand c’était dur, il faut continuer sur cette lancée. Il y a beaucoup, beaucoup de positif à retenir sur ce match", a d'ailleurs noté Benjamin Pavard.

À Madrid, l'Olympique de Marseille, trop souvent craintif et méconnaissable lors de ses dernières épopées en Ligue des champions, a également assumé son style de jeu, même face au Real Madrid. En s'obstinant à relancer bas, et à construire dans son camp pour aspirer le bloc adverse, l'OM est resté fidèle aux principes de jeu de Roberto De Zerbi. Quitte à jouer avec le feu, face au pressing madrilène, qui a provoqué de nombreuses pertes de balles dangereuses.

Autrement dit, les Marseillais se sont souvent mis eux-mêmes en danger. Ce qui est sans doute son principal axe de progression dans les semaines à venir. Si les principes de jeu de Roberto De Zerbi ont souvent été salués par l'Europe du foot, ils ne lui ont, pour le moment, pas permis de remporter un de ses sept matchs de Ligue des champions (un avec l'OM, six avec le Shakhtar Donetsk en 2021-2022). Une série à laquelle les Marseillais voudront mettre fin le 30 septembre, au vélodrome, face à l'Ajax Amsterdam.

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