Ligue des champions : l'Inter élimine le Barça en prolongation au terme d'une demi-finale qui restera dans les annales

13 buts, une succession de revirements de situation et une prolongation en guise de dénouement... La Ligue des champions vient de vivre l'une des demi-finales les plus mémorables de son histoire et c'est l'Inter qui en est sorti vainqueur, mardi 6 mai. Passé par toutes les émotions face à un Barça dominateur, le club milanais a fini par exulter devant son public à San Siro, après prolongation (4-3, après le 3-3 de l'aller).

Il pourra remercier son défenseur Francesco Acerbi, qui a arraché la prolongation à la 93e minute alors que le Barça venait de passer 0-2 à 3-2. Présent pour couper un centre au sol de Denzel Dumfries, l'Italien de 37 ans a choisi le meilleur moment pour inscrire le premier but de sa carrière en C1.

L'Inter a ensuite pu compter sur d'autres héros en prolongation, dont ses remplaçants. Entré en jeu à la 79e minute, Davide Frattesi a donné le dernier mot à son équipe en marquant le but du 4-3 (99e) sur une remise d'un autre entrant, Mehdi Taremi. Sur ce but, il faudra créditer le travail du Français Marcus Thuram, dont le nom n'a pas noirci la feuille de stat, mais dont l'impact et le jeu de corps a fait un bien fou à l'Inter.

L'autre homme fort de cette fin de match sous haute tension restera Yann Sommer. Le gardien suisse, auteur de sept arrêts et nommé homme du match par l'UEFA, a sonné le glas du Barça quelques minutes avant le coup de sifflet final en sortant du cadre une superbe frappe enroulée du prodige Lamine Yamal (114e).

La première finale attendra pour Yamal

Le FC Barcelone a tout perdu alors que le plus dur semblait avoir été fait. Menés 2-0 comme lors du match alller, les joueurs de Hansi Flick avaient encore trouvé les ressources pour recoller. Eric Garcia (53e) et Dani Olmo (60e) avaient répondu à l'ouverture du score de Lautaro Martinez (21e) et au break signé Hakan Calhanoglu sur pénalty (45e). Surtout, Raphinha avait fini par donner l'avantage au Barça en toute fin de match en s'y reprenant à deux fois face à Sommer (88e), concrétisant la domination de son équipe (71% de possession, 22 tirs à 13 à la fin du match).

Mais l'Inter est une équipe rôdée, sept des joueurs titulaires mardi soir l'étaient déjà lors de la finale de C1 perdue contre Manchester City (0-1) il y a deux ans. La formation de Simone Inzaghi a résisté à la menace Lamine Yamal, insaisissable une semaine plus tôt à Montjuic. Dans l'autre sens, elle a profité des espaces laissés par la ligne défensive très haute du Barça.

L'Inter attend désormais de savoir s'il affrontera le Paris Saint-Germain ou Arsenal en finale le 31 mai prochain à Munich. Les Nerazzuri tenteront de décrocher le quatrième sacre de leur histoire en C1, quinze ans après le dernier, obtenu sous les ordres José Mourinho.