Ligue 1 : porté par un quadruplé de Mason Greenwood, l'OM corrige Le Havre et prend les commandes du championnat

Marseille s'installe sur le trône de la Ligue 1. Après huit journées de championnat, et malgré un début de saison compliqué, l'Olympique de Marseille est seul leader du championnat, après sa victoire renversante face au Havre (6-2), samedi 18 octobre, au stade Vélodrome. Un succès qui porte l'empreinte de Mason Greenwood, auteur d'un quadruplé pour renverser les Havrais, qui avaient ouvert le score et qui regardaient l'OM dans les yeux, avant d'être réduits à 10 à la 35e minute de jeu.

Jusque-là, le plan du HAC se déroulait sans accrocs, avec un marquage individuel tous terrains qui gênait considérablement les Phocéens. Habitués à des débuts de matchs tonitruants devant leur public, les Marseillais ont eu toutes les peines du monde à emballer la rencontre. Pire encore : ils ont encaissé l'ouverture du score sur une projection éclair des Normands, conclue par Yassine Kechta (24e, 0-1). Le scénario du piège parfait se dessinait alors pour l'OM, mené et en manque d'idées face à un bloc défensif compact.

Robinio Vaz, le détonateur

Mais le plan havrais a volé en éclats sur un coup du sort. Coupable d'une main à l'entrée de la surface et en position de dernier défenseur, Gautier Llorris a été expulsé tout en concédant un penalty, bien qu'aucun ralenti ne permette d'affirmer que la faute avait bien eu lieu dans la surface. Une double peine qui a fait basculer la soirée. Car Mason Greenwood n'a pas tremblé pour convertir l'offrande, et remettre l'OM à flots (1-1, 34e). Jusqu'ici très timides, les Phocéens s'en sortaient alors très bien. Sans une parade inspirée de Mory Diaw face à Angel Gomes (45+6e), Marseille aurait même pu regagner les vestiaires sur un avantage pas franchement mérité.

Mais c'est en seconde période que l'OM a accéléré, après un triple changement à l'heure de jeu qui a réveillé les hommes de Roberto De Zerbi. Et notamment l'entrée du jeune Robinio Vaz, souvent remuant cette saison. En tournant autour de Pierre-Emerick Aubameyang, le jeune Marseillais a totalement désorienté la défense havraise. Des largesses dont a profité Mason Greenwood pour enfin libérer le Vélodrome, d'une frappe enroulée déviée (2-1, 67e). Servi ensuite par Robinio Vaz, l'Anglais a triplé la mise d'un plat du pied gauche (3-1, 72e), avant de clore son festival sur un service de Benjamin Pavard (4-1, 76e).

En moins de dix minutes, Le Havre s'est écroulé, tandis que le stade Vélodrome rugissait de plaisir, presque aussi bruyant que lors de l'hommage rendu à Steve Mandanda en avant match. Le champion du monde 2018 a en effet vu son numéro 30 retiré par un club dont il a porté le maillot 613 fois, avant de donner le coup d'envoi fictif de cette rencontre entre son OM et le Havre, son club formateur. Le public phocéen a de nouveau pu s'époumoner à la sortie de Mason Greenwood, ovationné, Le festival n'était toutefois pas fini. Détonateur de cette seconde période, Robinio Vaz a en effet enfoncé le clou en fin de match, sur un caviar de Pierre-Emerick Aubameyang (5-1, 88e).

Total, le spectacle n'était pas encore fini, avec une réduction du score aussi superbe qu'anecdotique, signée Abdoulaye Touré, sur une reprise de volée splendide (5-2, 90+3e). Un bijou auquel a de suite répondu Amir Murillo, à la tombée d'un centre de Bilal Nadir (6-2, 90+4e), pour entériner la victoire des siens. Un large succès qui permet à l'OM de prendre les commandes du championnat, avec un point d'avance sur le PSG, tenu en échec vendredi par Strasbourg. Un scénario inimaginable fin août, après deux défaites sur les trois premières journées de championnat pour des Phocéens inarrêtables depuis, et qui enchaîneront mercredi, en Ligue des champions, sur la pelouse du Sporting Portugal.