Ligue 1 : après le feuilleton DNCG à l'OL et l'affaire Rabiot à l'OM, Lyon et Marseille se retrouvent déjà pour un "Olympico" bouillant

Les deux rivaux olympiques s’affrontent dimanche, en clôture de la 3e journée de Ligue 1, à Lyon.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Corentin Tolisso et Pierre-Emile Höjbjerg. (AFP)
Corentin Tolisso et Pierre-Emile Höjbjerg. (AFP)

Le championnat vient à peine de commencer, et voici déjà l’un des matchs de l’année : l’"Olympico", le derby version olympique. Dimanche 31 août, à 20h45, l’Olympique lyonnais reçoit l’Olympique de Marseille, en clôture de la 3e journée de Ligue 1. Toujours à part, ce choc entre rivaux olympiques intervient par ailleurs dans un contexte délicat pour les deux clubs, tous deux en pleine incertitude en cette fin d’été, entre un OL qui a encore besoin de vendre, et un OM secoué de toutes parts.

Des problèmes externes que Lyonnais et Marseillais devront mettre de côté, à l’heure de croiser le fer pour la 126e fois de l’histoire, avec un bilan très équilibré : 43 victoires pour l’OL, 41 matchs nuls, 41 succès pour l’OM, qui a inscrit 189 buts face aux Lyonnais, contre 188 encaissés. Un bilan que les Phocéens rééquilibrent depuis trois ans, eux qui restent sur cinq victoires en six matchs face aux Lyonnais, dont deux succès renversants (3-2, 3-2) la saison passée.

L'OM secoué par l'affaire Rabiot et le mercato

C’est d’ailleurs déjà sur la pelouse du Groupama Stadium que l’Olympique de Marseille avait véritablement lancé sa saison dernière, le 22 septembre 2024, au terme d’une soirée renversante. L’OM s’était imposé au bout du suspense grâce à Jonathan Rowe. Mais l’attaquant anglais s’est depuis envolé, après avoir mis le feu aux vestiaires marseillais en se battant avec Adrien Rabiot après la défaite inaugurale à Rennes (1-0). Or, si l’OM s’est depuis relancé face au Paris FC (5-2), cette affaire Rabiot continue de miner le club phocéen.

Mais le sort de l’international français n’était pas la seule animation de cette dernière semaine d’août à Marseille. Après un été étonnamment calme, les dirigeants phocéens ont renoué avec leurs habitudes de mercato frénétique. "Il y a encore des recrues qui vont arriver, quatre, cinq ou six", prévenait Roberto De Zerbi après la victoire face au Paris FC. Pour l’heure, malgré plusieurs dossiers chauds (Zhegrova, Ordonez, Emerson, Zinchenko…), l’OM a seulement enregistré le renfort de l’ex-Auxerrois Hamed Junior Traoré, et cru tenir l’arrivée de Dani Ceballos, avant que celui-ci ne préfère rester au Real Madrid.

Tout en continuant l’opération dégraissage du vestiaire, loin d’être achevée. Un feu de tout bois que l’OM a pu mener dans un contexte apaisé après la victoire face au Paris FC (5-2), même si Roberto De Zerbi n’en était pas pleinement satisfait. "On a mal joué. (...) Mais j'ai aussi une explication on a passé une semaine très lourde. Une équipe, ce sont des hommes, pas des robots. On est entrés dans le match la tête trop remplie, avec trop de craintes. Ce n'est pas un hasard si les meilleurs ont été Hojbjerg et Aubameyang, qui ont beaucoup d'expérience", a noté l’entraîneur italien de l’OM.

Lyon : une histoire de départs 

Car l’OM n’a déjà pas le droit à l’erreur dans son début de championnat très relevé, qui se poursuivra avec la réception de Lorient après la trêve, mais surtout celle du PSG et un déplacement périlleux à Strasbourg. Le tout entrecoupé de deux journées de Ligue des champions. Autant dire que les Phocéens auront la pression sur la pelouse du Groupama Stadium. Plus que des Lyonnais qui ont eux réalisé le sans-faute en ce début de saison, avec une victoire à Lens (1-0) puis un succès aisé à domicile contre le FC Metz (3-0).

Après avoir frôlé la rétrogradation administrative en Ligue 2 pendant l’été, à cause de la gestion financière catastrophique de John Textor, l’OL n’est toujours pas sorti d’affaire. Le club rhodanien doit encore vendre pour 40 millions d'euros pour tenir les engagements pris auprès de la DNCG et de l’UEFA, ce qui freine les ambitions sportives immédiates, notamment avec le départ possible de Georges Mikautadze, avant-centre numéro un de l’effectif.

"On n’a rien caché. On a objectivé des ventes qui n’ont pas été complètement faites. Il peut y avoir du mouvement sur certains joueurs, Georges Mikautadze en fait partie. En fonction des offres, on avisera. On ne maîtrise pas le marché. On a un match important dimanche, c’est la priorité", a reconnu Matthieu Louis-Jean, directeur sportif lyonnais vendredi, en marge du tirage au sort de la Ligue Europa. Et cela alors que l’OL a déjà perdu plusieurs cadres (Rayan Cherki, Alexandre Lacazette, Nemanja Matic, Thiago Almada, Lucas Perri…) cet été. 

L’OL a toutefois conservé son entraîneur Paulo Fonseca - toujours privé de banc de touche jusqu’au 30 novembre -, dont le jeu offensif illumine le début de saison lyonnais, mais qui sera mis à rude épreuve face à l’OM, dans ce premier gros choc de la saison. Une affiche sur laquelle tous les regards seront braqués, mais qui se disputera une nouvelle fois sans supporters marseillais, interdits de déplacement par la préfecture du Rhône. 

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