Le choix du Trocadéro, responsabilité partagée entre le PSG, la Ligue et la préfecture
Les incidents lundi soir au Trocadéro, pour la remise au PSG du trophée de Champion de France étaient-ils prévisibles ? A-t-on sous-estimé les risques ? Était-il bien raisonnable d'organiser l'événement en plein Paris ? Sans doute pas, mais ce sont les propriétaires qataris du club qui auraient insisté pour que la fête se tienne sur la voie publique. La Ligue de football professionnel reconnaît aussi sa part de responsabilité, pour avoir donné son accord.
Peut-on parler d'impréparation, après le fiasco de la remise du titre de champion de France de Ligue 1 à l'équipe du Paris-Saint-Germain ? Vraisemblablement non. Cinq réunions à la préfecture de Paris, en présence des dirigeants du club et du football français, ont précédé l'événement. Mais, selon nos informations, ce sont les propriétaires qataris du club qui auraient insisté pour que la fête se tienne non pas au Parc des Prince, mais en plein Paris.
Champs-Élysée, non ; Trocadéro, oui
Voyant les choses en grand, ils auraient d'abord réclamé la remontée des Champs-Elysées. Demande refusée. Le choix s'est donc porté sur le Trocadéro. À l'unanimité. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, a déclaré mardi dans un communiqué : "J'assume, bien évidemment, ma part de responsabilité dans ce fiasco, puisque j'avais donné mon accord pour que le trophée soit remis, non dans l'enceinte du Parc des Princes, mais en ville, afin d'en faire profiter tous les Parisiens, qui attendaient un titre depuis 19 ans ".
> Lire aussi Fête du PSG : les autorités ont-elles sous-estimé les risques ?
3.000 casseurs, au lieu des 1.000 prévus
Le risque pourtant de voir les ultras du PSG, c'est-à-dire les membres d'anciennes associations de supporters du virage d'Auteuil, exclues du Parc des Princes, faire du grabuge était assez prévisible. Ils sont venus à 300, essentiellement des membres de la K-soce Team et du quart sud. Mais certaines sources affirment que personne n'aurait parié sur un tel désir de revanche. En outre, le nombre de casseurs, dans les pas des supporters, aurait été lui largement sous-estimé : un millier prévu, alors qu'ils étaient en réalité près de 3.000.
Enfin, l'arsenal législatif permet actuellement des mesures coercitives plus sévères lors des matchs et des déplacements de supporters, que lors de manifestations sur la voie publique. Les "interdits de stade" ne peuvent en l'occurrence pas être interdits de manifestation. Cet arsenal est-il insuffisant ?
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