Football : les joueuses de l'équipe du Canada arrêtent leur grève sous la menace d'une action judiciaire
A cinq mois de la Coupe du monde de football, les Canadiennes ont décidé de se mettre en grève, vendredi, pour réclamer plus d'équité avec leurs homologues masculins. Elles ont été contraintes d'arrêter leur mouvement samedi, sous menace d'une action judiciaire.
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La grève n'aura duré qu'un jour. A cinq mois de la Coupe du monde féminine de football (du 20 juillet au 20 août 2023, en Australie et en Nouvelle-Zélande), les joueuses de la sélection canadienne ont arrêté leur grève samedi 11 février, débuté la veille, sous la menace d'une action judiciaire de la Fédération. Dans un communiqué publié par l'Association canadienne des joueuses de football, elles exigeaient un "changement immédiat" de la part de leur fédération afin qu'elle respecte son engagement d'équité entre les joueurs et les joueuses. Ce mouvement intervient six mois après la grève initiée par l'équipe masculine, opposée au nouveau contrat proposé par leur fédération.
Dès dimanche, les joueuses reprendront l'entraînement en vue de leur match face aux Etats-Unis, jeudi 16 février, dans le cadre de la SheBelieves Cup, puis de la Coupe du monde cet été. "Canada Soccer nous a dit qu'il considérait notre action syndicale comme une grève illégale", écrivent-elles, menacées si elles continuaient par des futures "mesures juridiques" pour les "forcer à revenir sur le terrain", associées à des demandes de "ce qui pourrait être des millions de dollars en dommages et intérêts". L'équipe féminine a donc renoncé à son mouvement de grève mais rappelle qu'elle considère les "coupures" budgétaires "inacceptables".
Comme leurs homologues danoises il y a six ans, les Canadiennes déplorent le fait de devoir se battre pour "un traitement juste et équitable" et dénoncent un manque de considération de la Fédération par rapport à l'équipe masculine. "A moins de six mois du plus grand tournoi de l'histoire du soccer féminin, notre préparation pour la Coupe du monde et le succès futur du programme de l'équipe nationale féminine sont compromis par l'incapacité perpétuelle de Canada Soccer à soutenir ses équipes nationales. Malgré nos succès et nos réalisations historiques depuis plus d'une décennie, on continue de nous dire qu'il n'y a pas assez d'argent pour financer adéquatement notre programme et nos équipes U17 et U20", justifie le communiqué de vendredi, lançant le mouvement de grève.
"Nous sommes fatiguées"
"Si Canada Soccer ne veut pas ou ne peut pas soutenir notre équipe, il faudra envisager un changement de leadership", ont encore écrit les championnes olympiques en titre, soutenues par leurs homologues masculins. Le communiqué mentionnait aussi qu’en raison du manque de financement de la part de la fédération, l’équipe a dû renoncer à des rassemblements dans le cadre de la préparation du Mondial. Selon la capitaine Christine Sinclair, l'institution a accordé en 2021 plus de 11 millions de dollars canadiens (plus de sept millions d'euros) à l'équipe masculine contre environ cinq millions (environ 3,5 millions d'euros) à l'équipe féminine. L'année précédente, les dépenses étaient quasiment équivalentes, autour de trois millions de dollars canadiens (deux millions d'euros) chacune, mais toujours à l'avantage des hommes.
Le communiqué évoquait également un recours à un nombre limité de joueuses et de membres du personnel. Les joueuses, "fatiguées de devoir constamment [se] battre pour un traitement juste et équitable", regrettaient enfin qu'aucun match ne soit organisé au Canada pour préparer le Mondial. Bien qu'elles aient arrêté leur mouvement, les joueuses soulignent toutefois qu'elles continuent "de croire que Canada Soccer doit faire plus pour soutenir ses programmes et ses joueurs", et "que si nous n'exigeons pas plus, aucun changement ne sera apporté".
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