Equipe de France : Maghnes Akliouche, le jeune prince monégasque invité pas si surprise de la liste de Deschamps

On attendait Hugo Ekitike, mais Didier Deschamps avait une autre surprise en tête. Pour affronter l'Ukraine et l'Islande les 5 et 9 septembre, le sélectionneur des Bleus a appelé un autre petit nouveau : Maghnes Akliouche, 23 ans, ailier droit de l'AS Monaco. Un joueur dont le nom revenait souvent parmi les potentiels surprises ces derniers mois, et qui aura enfin sa chance en cette rentrée 2025. Ce qui ne doit rien au hasard, tant le natif de Seine-Saint-Denis s'est imposé comme l'un des hommes forts de l'AS Monaco depuis deux saisons.

Vice-champion olympique à l'été 2024 avec les Bleus de Thierry Henry, Maghnes Akliouche reste sur une saison prolifique sur le Rocher, avec 7 buts et 12 passes décisives, marquée notamment par des performances de premier plan en Ligue des champions. Le Franco-Algérien était d'ailleurs courtisé cet été par plusieurs écuries européennes, avant de faire le choix de rester une année de plus à Monaco, où il a signé à 16 ans en 2018, et où son contrat court jusqu’à juin 2028.

Un vice-champion olympique polyvalent

Doté d'un bagage technique au-dessus de la moyenne, Maghnes Akliouche bénéficie aussi d'une polyvalence qui a séduit Didier Deschamps. "Hugo Ekitike est un joueur axial, et il y a de la concurrence. Maghnes Akliouche est plus un joueur de couloir. Il a fait une bonne saison avec Monaco, il peut encore progresser dans l'efficacité mais il fait des choses intéressantes", apprécie le sélectionneur. "Il y a un potentiel entre ceux qui sont là et qui pourraient être là. J'ai le choix mais je ne peux pas tous les prendre."

Fidèle à la réoxygénisation de l'équipe de France qu'il a lancée après l'Euro 2024, Didier Deschamps a justifié d'avoir attendu ce rassemblement de septembre pour convoquer celui qui s'est installé depuis deux ans de le onze monégasque (15 buts et 16 passes décisives en 74 matchs) : "Cela reste aussi en fonction des disponibilités des uns et des autres. L'objectif est clair, ce ne sont pas des matchs amicaux qu'on a face aux deux meilleures équipes de ce groupe de quatre. Beaucoup de joueurs pourraient intégrer le groupe, mais je suis limité à 23 joueurs."

"Quand j'appelle un joueur, ce n'est pas uniquement lié aux résultats avec le club mais avec mon staff, on doit identifier un potentiel pour le niveau international. J'ai toujours la volonté d'ouvrir l'équipe même si je dois m'appuyer sur un noyau dur."

Didier Deschamps

en conférence de presse

"On peut avoir besoin de sang neuf ponctuellement à cause des blessures et des absences. Comme au mois de juin avec les absences dans la ligne défensive", a justifié le sélectionneur, en rappelant que les rencontres face à l'Ukraine et l'Islande revêtiront un enjeu majeur : se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. Dans le cas de Maghnes Akliouche, milieu offensif souvent aligné sur la droite de l'attaque, la situation de Randall Kolo Muani (poussé vers la sortie par le PSG et à l'écart du groupe), et les blessures répétées de Kingsley Coman (parti en Arabie saoudite) ont ainsi ouvert la porte en cette fin d'été.

Là où, par exemple, le poste d'avant-centre, pour lequel candidate Hugo Ekitike est occupé par Kylian Mbappé et MarcusThuram. D'autant que Didier Deschamps évite d'empiler les joueurs offensifs : "Je n'ai jamais eu l'idée de faire une équipe qui ne posait pas de problèmes à l'adversaire. Il y a des attentes autour de l'équipe de France. On a aussi un groupe rajeuni avec moins d'expérience et de vécu mais avec un potentiel important". Et un groupe que le sélectionneur rajeunit au fur et à mesure en incluant des petits nouveaux, comme Maghes Akliouche.