Coupe du monde 2026 : les matchs de qualifications ont-ils perdu de leur charme ?

Face à l’Azerbaïdjan, l’Équipe de France de football poursuit des qualifications pour le Mondial 2026 au goût de formalité. Des campagnes désormais sans grand suspense.

Article rédigé par Xavier Monferran
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Kylian Mbappé salue le public du Parc des Princes après la victoire de la France contre l'Islande, le 9 septembre 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)
Kylian Mbappé salue le public du Parc des Princes après la victoire de la France contre l'Islande, le 9 septembre 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Les Bleus foncent tout droit vers la Coupe du monde de football en 2026. Après deux matchs, et autant de victoires, qui pourraient priver les joueurs de Didier Deschamps d'une place pour le tournoi cet été en Amérique ? Sans doute pas l'Azerbaïdjan, 122ème nation mondiale, qui défie les tricolores, vendredi 10 octobre les Bleus, au Parc des Princes, à 21h. Un parcours moins périlleux qu'avant, et plus d'équipes concernées par la phase finale. Ces qualifications au Mondial ont un peu perdu de leur attrait, et c'est aussi la faute des Bleus.

À vaincre sans péril, on se qualifie sans gloire. L'Équipe de France en Coupe du monde est devenue une évidence. Mais le train n'est pas toujours arrivé à l'heure et le sélectionneur Didier Deschamps en sait quelque chose. L'ancien capitaine tricolore a vécu les années 1990, sur le terrain, où les Bleus ont traversé un désert.

Et il n'hésite pas à le rappeler à ses joueurs : "On peut chambrer ou se moquer de l'Italie (absente des deux dernières Coupes du monde), car c'est récent, mais il ne faut pas avoir la mémoire courte, nous aussi on a connu ça", rappelle le sélectionneur. "Il faut avoir de l'humilité et la prudence nécessaire sans avoir de craintes et d'inquiétudes".

Des matchs à sens unique

Il n'empêche, désormais, les Bleus, champions en 2018, finalistes en 2022, sont au sommet du football mondial. La dramaturgie a disparu et les fantômes bulgares (1993) ou irlandais (2009) qui vont avec. Forcément, cela enlève un peu de saveur à ces qualifications, "et si l'on n'a pas peur et que le vertige n'est pas là, il manque un peu d'excitation et d'étincelles", reconnaît Vincent Duluc, la plume du football au journal l'Equipe. "Avant les qualifications avaient lieu sur quinze mois là franchement en un mois ou deux tout peut être réglé", concède le journaliste.

Les Bleus peuvent d'ailleurs tuer le peu de suspens qu'il reste d'ici lundi, déjà. Pour se qualifier au Mondial 2026, les Français doivent battre l'Azerbaïdjan, puis l'Islande lundi et espérer un match nul entre Islandais et Ukrainiens ce soir. Sinon, il faudra attendre le mois prochain.

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