Deschamps : "je connais le groupe"

Q: Connaissiez vous vos 23 et 7 depuis longtemps ?
R: "Je connais le groupe de joueurs, j'en ai brassé pendant deux ans... Sur  ce point je suis dans une logique sportive, je ne fais pas une liste pour 3 ou  10 jours, on est parti pour 5, 6 semaines, plus j'espère. Bien connaître les  joueurs, mais aussi les hommes permet de bien appréhender les choses."
   
Q: Les jurisprudences 1998 ou 2008 ont-elles pesé dans cette liste  dépareillée ?
R: "La logique humaine de désigner 23 joueurs est la moins mauvaise, car  les joueurs choisis sont pleinement concernés pour la compétition. Les  réservistes le seront officiellement le 2 juin, mais les laisser dans la nature  avec un programme qu'ils suivraient ou pas, était un risque trop élevé à  prendre. C'est pourquoi j'ai décidé de les incorporer jusqu'au 28 mai. Entre  cette date et la date limite du 2 juin, ils auront fait de l'entraînement, une  préparation collective, ils auront vécu avec le groupe. C'est important."
   
Q: L'absence de Nasri s'explique-t-elle à travers son comportement ?
R: "Je le répète, quand il est remplaçant, il n'est pas content. Ca se sent  et ça se ressent dans le groupe. Samir, Je l'ai vu rentrer, vu débuter, vu ne  pas jouer... Je l'ai dit depuis mars, je ne suis pas sur la forme du moment,  même si on peut toujours avoir une dernière impression. Samir a beaucoup de  qualités, mais ces performances en Bleu ne sont pas à la hauteur de celles  qu'il a avec Manchester City; il est important là-bas, il est titulaire. Ce  n'est pas le cas en équipe de France".
   
Q: Celle d'Abidal a été compliqué à décider ?
R: "Cela a été difficile, de par ce qu'il est, ce qu'il a traversé. Je lui  ai donné un espoir, je le sais. Certes il avait un niveau de compétition qui ne  prêtait pas à discussion en début de saison. Mais ce n'était pas le cas ces  derniers mois. Et puis c'est un joueur qui a un statut... Quand vous vous  retrouvez dans un groupe avec ce statut, mais ne jouerez pas, ce n'est pas une  bonne chose."
   
Q: Y a-t-il un risque de prendre dans les 23 Griezmann et Digne qui ne  comptent qu'une sélection ?
R: "Les risques peuvent aussi exister avec un joueur de 30 ou 50  sélections... Ceux qui n'ont pas d'expérience, il faut leur donner du temps de  jeu. Ca va être leur première compétition internationale, ça va leur permettre  de se préparer pour le futur. Autour d'eux d'autres ont déjà un vécu, ont  accumulé de l'expérience. Ca permet d'avoir un groupe équilibré".
   
Q: Que pouvez-vous nous apprendre sur Morgan Schneiderlin, un des sept  réservistes ?
R: "Il est méconnu du grand public, car il ne joue pas dans un grand club  anglais. Mais on le suit depuis plusieurs mois, il est sur deux très bonnes  saisons, il est performant dans un registre de milieu relayeur. Il a beaucoup  de volume, de justesse, il marque quelques buts, il est capable de se projeter  vers l'avant. Il a aussi connu des sélections chez les jeunes."
   
Q: Selon quel profil avez vous choisi vos réservistes ?
R: "C'est leur poste, leur polyvalence, la façon dont il vont vivre avec  nous... Il y a des joueurs que j'avais pris souvent ces deux dernières années  et auxquels je ne pouvais réserver ce sort de réserviste, si je ne les prenais  pas chez les 23. C'est le cas de Clichy ou Payet."
   
Q: Après le fiasco de Knysna en 2010, l'harmonie sera-t-elle primordiale  dans le groupe ?
R: "Mais je ne suis pas là pour préparer ce Mondial en pensant au passé !  Il y a des joueurs qui ne vont pas jouer, d'autres oui. Ca demande une harmonie  et ça implique de faire passer avant tout l'intérêt collectif. Tous seront  importants, même celui ou ceux qui ne jouent pas, mais on est là pour aller au  bout de nos intentions."
   
Q: Quel est justement votre objectif sportif ?
R: "Gagner le premier match contre le Honduras. Après on verra."

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