Giro 2025 : départ d'Albanie, Primoz Roglic favori, les adieux de Romain Bardet... Ce qu'il faut savoir de la 108e édition

Le Tour d'Italie s'élance vendredi de Durrës en Albanie, et offrira un parcours exigeant aux 184 coureurs engagés.

Article rédigé par Othélie Brion
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
La 19e étape du Tour d'Italie 2024, entre Mortegliano et Sappada, le 24 mai 2024. (LUCA BETTINI / AFP)
La 19e étape du Tour d'Italie 2024, entre Mortegliano et Sappada, le 24 mai 2024. (LUCA BETTINI / AFP)

C'est l'heure du premier grand tour de la saison. Le Giro s'élance de Durrës en Albanie, vendredi 9 mai, et mènera les 184 coureurs engagés jusqu'à Rome, le 1er juin. Au programme de ce premier grand tour avec 23 équipes au départ (contre 22 auparavant), 21 étapes au profil exigeant et une lutte qui s'annonce féroce pour succéder au Slovène Tadej Pogacar, absent. Franceinfo: sport vous présente ce qu'il faut savoir de la 108e édition du Tour d'Italie.

Un parcours exigeant et un départ inédit d'Albanie

Le Giro s'offre un grand départ historique. Pour la première fois, le Tour d'Italie s'élance d'Albanie, pays qu'il sillonnera lors de trois étapes. Un 15e départ de l'étranger et un parcours de 3 413 kilomètres, à travers l'Albanie, la Slovénie et l'Italie pour un dénivelé positif total de 52 500 m (44 550 en 2024).

Le parcours du Tour d'Italie 2025 (Giro d'Italia 2025)
Le parcours du Tour d'Italie 2025 (Giro d'Italia 2025)

Avec 13 étapes accidentées ou de hautes montagnes sur 21, cette 108e édition se veut particulièrement exigeante. Passé la première semaine où les sprinteurs pourront s'exprimer, les grimpeurs pourront se régaler dans les massifs transalpins. Vendredi 16 mai, la 7e étape donnera le ton avec une première arrivée au sommet. Avant une dernière semaine corsée. 

Les coureurs devront enchaîner une 19e étape ponctuée de quatre cols et une avant-dernière marquée par l'ascension du col du Finestre (2 178 m d'altitude). La dernière étape sera la traditionnelle arrivée à Rome, avec un passage inédit par le Vatican, pour rendre hommage au pape François.

Roglic, Ayuso, Yates... Un plateau dense en l'absence de Pogacar

Et si un Slovène en cachait un autre ? En l'absence du vainqueur sortant, Tadej Pogacar, son compatriote, Primoz Roglic, fait figure de favori, et bénéficiera du soutien populaire notamment lors du passage en Slovénie, avec une arrivée à Nova Gorica pour la 14e étape. Vainqueur du Giro en 2023, le coureur RedBull Bora Hansgrohe s'est illustré en début de saison en remportant le Tour de Catalogne devant Juan Ayuso. A 22 ans, l'Espagnol est également auteur d'un excellent début de saison avec plusieurs victoires, notamment sur le Tirreno Adriatico. Il pourrait profiter du Giro pour prendre sa revanche sur le Slovène.

Derrière ces deux grands favoris, plusieurs outsiders peuvent créer la surprise. Excellent grimpeur, l'Espagnol Mikel Landa (Soudal Quickstep) aura sa carte à jouer tout comme les frères Simon (Visma Lease a bike) et Adam Yates (UAE Team Emirates) ou encore Tom Pidcock (Q36.5 Pro cycling team), qui avait remporté le Giro U23 en 2020.

Grande première pour David Gaudu, dernier grand tour pour Romain Bardet

Côté Français, le plus ambitieux est David Gaudu (Groupama-FDJ). Le Breton, aligné pour la première fois sur le Tour d'Italie, a annoncé viser le classement général. "Je vais sûrement avoir une dizaine de jours galères. Je vais devoir m’accrocher. Ça devrait découler derrière. J’ai envie d’être combatif pour ma découverte du Giro et de faire de belles choses", a confié le coureur de 28 ans au micro de L'Equipe. Son état de forme reste cependant incertain. Opéré en mars après plusieurs chutes, son retour sur le Tour de Romandie, en mai, s'est soldé par une 30e place.

Romain Bardet (Picnic PostNL) vivra, lui, en Italie son dernier grand tour avant sa retraite, programmée à l'issue du Criterium du Dauphiné (du 8 au 15 juin). Neuvième du général l'an dernier, le natif de Brioude visera une victoire d'étape. "Je veux faire un bon Giro parce que c’est la genèse de ce qui m’a poussé à continuer. J’ai réussi à faire deuxième [d’étape] sur chacune des trois fois où j’ai participé. J’aimerais bien que ça tombe du bon côté cette fois. Jouer le général, je n’en suis plus capable", avait confié le grimpeur à l'AFP, en début d'année.

Des sprints intermédiaires bonifiés pour plus de suspense

    Pour ajouter un peu de piment à la course, les organisateurs du Giro ont aussi innové. Des sprints intermédiaires de 1 km ont été introduits sur toutes les étapes à l'exception des deux chronos. Les trois premiers de chaque sprint gagneront des bonifications de 6, 4 et 2 secondes, comptant pour le classement général. A terme, cela pourrait faire la différence. En 2023, Primoz Roglic avait remporté le maillot rose pour seulement 14 secondes d'avance sur Geraint Thomas.

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