La ministre des Sports juge "inadmissible" que les boxeuses françaises soient privées des Mondiaux pour des tests de féminité arrivés trop tard

Cinq Françaises devaient participer aux Championnats du monde de boxe, qui démarrent jeudi à Liverpool (Royaume-Uni).

Maÿlice Lavorel

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 04/09/2025 12:38 Mis à jour le 04/09/2025 13:18

Temps de lecture : 3min

La ministre des Sports Marie Barsacq lors d'une conférence de presse à Paris, le 25 juin 2025. (MAXPPP)

La ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marie Barsacq, a jugé "inadmissible" le fait que les boxeuses françaises soient écartées des Mondiaux de boxe, qui débutent jeudi 4 septembre pour se conclure le 14 septembre à Liverpool (Royaume-Uni), en raison de retards dans les résultats des tests de féminité.

"Ce qu'il s'est passé est inadmissible : le laboratoire recommandé par l'organisateur des Mondiaux n'a pas transmis les résultats des tests génétiques à temps pour valider leur participation, dénonce la ministre dans un message transmis à franceinfo: sport. J'ai échangé ce matin avec nos cinq boxeuses écartées des championnats du monde en Angleterre par la fédération internationale, World Boxing. Leur colère est légitime et je la partage. J'échangerai dans les prochaines heures avec le président de la Fédération française de boxe."

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Dans son communiqué publié jeudi 4 septembre, la Fédération française de boxe a précisé que, face à l'interdiction de réaliser les tests de féminité désormais requis par World Boxing, elle s'était tournée vers un laboratoire accrédité par l'instance pour les réaliser à l'arrivée de la délégation en Grande-Bretagne, et qu'elle pensait que les résultats seraient disponibles dans les temps. "Malgré les garanties réitérées par World Boxing, le laboratoire, qu'elle nous avait elle-même recommandé (...) n'a pas été en mesure de nous livrer les résultats des examens dans les temps", a tancé la fédération française dans son communiqué.

La France mise de côté ainsi que deux championnes olympiques de Paris

"J'adresserai dans la journée un courrier à World Boxing à qui je demande de faire toute la lumière sur les raisons qui ont abouti à cet imbroglio, poursuit Marie Barsacq. L'absence de la France affaiblit l’intérêt sportif de ces championnats du monde et je veux réitérer tout mon soutien à nos Françaises qui s'étaient préparées avec engagement pour défendre les couleurs de la France."

Les Françaises ne sont pas les premières à être privées de ces Mondiaux. Les championnes olympiques de Paris en 2024, l'Algérienne Imane Khelif (qui a refusé de se soumettre au test de féminité et a porté l'affaire devant le Tribunal arbitral du sport) et la Taïwanaise Lin Yu-Ting (qui n'a pas été intégrée à la compétition alors que son entraîneur assure qu'elle a fait le test), ont été également mises de côté. C'est la première compétition qui se dispute avec cette obligation de tests de féminité, décidée en mai par World Boxing.