Une joueuse de badminton, sanctionnée pour le temps passé aux toilettes, appelle à mieux prendre en compte la période des règles lors des compétitions

La joueuse de badminton Kirsty Gilmour demande notamment que le temps de pause aux toilettes soit allongé pour les femmes.

Article rédigé par franceinfo - Clara Baudart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La Britannique Kirsty Gilmour lors des Jeux olympiques de Paris, le 29 juillet 2024 (ARUN SANKAR / AFP)
La Britannique Kirsty Gilmour lors des Jeux olympiques de Paris, le 29 juillet 2024 (ARUN SANKAR / AFP)

La parole se libère peu à peu à propos des règles dans le sport. Dans un entretien accordé au quotidien britannique The Telegraph, la joueuse de badminton écossaise Kirsty Gilmour a révélé avoir écopé d'un carton jaune lors des championnats Yonex All England Open match de 2025 pour être restée un peu plus des deux minutes réglementaires aux toilettes, alors qu'elle avait ses règles. "Je jouais contre la numéro un mondiale et trente minutes avant d'entrer sur le terrain, j'ai eu mes règles de façon inattendue", raconte Kirsty Gilmour. Après avoir disputé un premier set où la sportive a réussi à s'adapter, elle demande une pause à l'arbitre afin de "régler la situation". Pour la joueuse, cette demande lui a été accordée "à contrecœur"

De retour sur le terrain pour poursuivre le match, elle écope d'un carton jaune, l'arbitre l'accusant d'avoir "retardé le jeu". Le temps de pause aux toilettes est limité à deux minutes pour les joueurs et les joueuses, une règle qu'elle n'aurait pas respectée.

Si les sanctions obtenues lors du match ont finalement été levées, Kirsty Glamour appelle à des changements dans les règles du badminton et souhaite que ce sport tienne compte de ces situations où les sportives ont besoin de plus de temps en raison de leurs menstruations.

Éviter le blanc

Ces dernières années, de plus en plus d'athlètes prennent la parole pour s'exprimer sur ce sujet, elles se confient sur leur cycle menstruel pendant un match ou un championnat. Récemment, des sportives ont exprimé leur crainte à porter du blanc lors de championnats. Cette couleur est sources d'inquiétudes par exemple pour les footballeuses, les judokas et les joueuses de tennis. 

Mais pour faire évoluer les règles, Kirsty Gilmour insiste, il faut accorder plus de responsabilités aux femmes : "Les amener à des postes de pouvoir et d’autorité dans les organisations sportives, inciter les jeunes filles et les femmes à faire du sport". 

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