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Touriste tuée sur l'autoroute A2 : trois jeunes jugés pour avoir jeté des sacs de gravats

Trois jeunes hommes sont jugés à partir du jeudi 26 janvier pour avoir tué une touriste allemande en jetant des sacs de gravats depuis un pont qui enjambe l'autoroute A2.

franceinfo

Radio France

Publié le 26/01/2017 13:08 Mis à jour le 26/01/2017 13:16

Temps de lecture : 1min

La passerelle sur l'autoroute A2 au niveau d'Havrincourt le 1er août 2014 (THOMAS LO PRESTI / MAXPPP)

Ils avaient 19, 22 et 26 ans au moment des faits. Trois jeunes hommes sont jugés à partir du jeudi 26 janvier devant les assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, rapporte France Bleu Nord. Ils sont accusés d'avoir, en juillet 2014, tué une touriste allemande en jetant des sacs de gravats depuis un pont qui enjambe l'autoroute A2 au niveau d'Harvincourt, près de Cambrai . A l'époque, l'affaire avait suscité une vive émotion.

"S'amuser à faire peur aux automobilistes"

Ce jour-là, les trois amis avaient rassemblé des sacs de gravats, ceux qui servent habituellement à stabiliser des panneaux routiers. Ils les avaient alors jetés du pont. Ils voulaient "s'amuser à faire peur aux automobilistes", diront-ils lors de leur interrogatoire.

Si les premiers jets de gravats sont sans conséquence, le "jeu" prend une autre tournure quand ils décident de viser directement les véhicules qui circulent, en contrebas, à 130 km/h. L'un des trois jeunes décide de rentrer chez lui, mais les deux autres continuent, jusqu'à ce que le drame se produise.

Le pare-brise vole en éclats, la passagère ne survit pas à ses blessures

Touché au niveau de l'avant de son camion, un routier belge évite l'accident de justesse. Il immobilise son poids-lourd après plusieurs embardées. Mais derrière lui, le pare-brise de la camionnette d'un automobiliste allemand vole en éclats. Sa compagne, assise à ses côtés, ne survit pas à ses blessures et aux multiples coupures provoquées par les éclats de verre.

Pas de témoin, pas d'empreintes, l'enquête pour retrouver les trois jeunes a été longue. De nombreuses auditions, et surtout un traçage des téléphones portables, finissent par conduire finalement les enquêteurs jusqu'aux trois hommes. Le verdict est attendu mercredi prochain.