Formule 1 : les femmes gagnent des courses... mais pas encore au volant
La nomination historique de Laura Müller comme ingénieure de course aux côtés d'Esteban Ocon au sein de l'écurie Haas est un nouvel exemple de la place grandissante que prennent les femmes en Formule 1. Mais pour les pilotes, les places restent chères.
Une première dans l'histoire d'un championnat vieux de 75 ans : l'écurie de Formule 1 Haas a nommé l'Allemande Laura Müller ingénieure de course. C'est la première femme à accéder à ce poste et elle travaillera avec le pilote français Esteban Ocon, qui quitte Alpine pour rejoindre l'écurie américaine.
Cette nomination en interne intervient dans le contexte d'une restructuration des effectifs chez Haas et alors que la Formule 1 tente chaque année de se rendre plus inclusive. L'ingénieur de course est au contact direct du pilote pendant les courses, notamment via la radio, ce qui en fait un poste exposé et connu des fans.
Des femmes et des victoires
Mais Hass ne s'est pas contenté de la promotion historique de Laura Müller. La Française Carine Cridelich devient la nouvelle responsable de la stratégie de l'écurie américaine. Un poste qui, lui, est et a déjà été occupé par des femmes, à l’instar d'Hanna Schmitz, ingénieure responsable de la stratégie chez Red Bull depuis 2021, ou encore Ruth Buscombe, ancienne stratège en chef de l'écurie Kick Sauber, qui a rejoint les équipe de la chaîne F1TV dans le courant de la saison 2024.
Difficile de ne pas noter la concordance entre la prise de poste d'Hanna Schmitz chez Red Bull et l'enchaînement des titres de champions du monde pour le pilote star de l'écurie, le Néerlandais Max Verstappen. Mais ce n'est pas le seul exemple, et en voici un autre qui fait partie des nouveautés de cette saison 2025 : Lewis Hamilton, qui entame sa première saison chez Ferrari, va y retrouver Angela Cullen. La Néo-zélandaise a été sa physiothérapeute de 2016 à 2023, période pendant laquelle le pilote britannique a remporté d'affilée quatre de ses sept titres de champions du monde.
Depuis le départ de Claire Williams de son poste de directrice d'équipe de l'écurie à son nom, dirigeants et pilotes de Formule 1 sont exclusivement des hommes. Les femmes se font néanmoins, année après année, une place de plus en plus grande et sont reconnues comme artisanes de différentes victoires. À croire qu'elles ne sont pas moins compétentes que leurs homologues masculins.
Le difficile accès à la grille de départ
Reste encore une grande étape à la catégorie reine de la course automobile pour marquer un vrai tournant inclusif : des pilotes féminines dans les monoplaces, sur la grille de départ. Il faut remonter à 1976 pour trouver une femme au départ d'un Grand prix, avec l'Italienne Leïla Lombardi.
En 2023 est créé un nouveau championnat de Formule 4, la F1 Academy, pour promouvoir les pilotes féminines et faciliter leur transition du karting vers les compétitions au niveau plus élevé. L'idée est de permettre à ces pilotes d'intégrer le schéma classique d'accès à la Formule 1, à savoir les championnats de Formule 3, puis de Formule 2. La compétition est gérée par Susie Wolff, elle-même ancienne pilote. Elle a notamment participé à plusieurs séances d'essai libres en Formule 1 au sein de l'écurie Williams en 2014 et 2015.
Pour la saison 2024, chaque écurie engagée en Formule 1 a pour obligation de parrainer une des pilotes de F1 Academy 1. Susie Wolff espère ainsi "avoir un impact positif sur [ce] sport à long terme". Les courses sont désormais organisées les mêmes week-ends que les Grand prix de Formule 1, un moyen d'"accroître la notoriété de la compétition de manière générale", selon Stefano Domenicali, président de la Formule 1.
L'édition 2024 de la F1 Academy a été remportée par la britannique Abbi Pulling, mais sur la deuxième marche du podium, la Française Doriane Pin trépigne. A 21 ans, elle courra de nouveau, aux couleurs de Mercedes, dès le mois de mars 2025.
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