Athlétisme : toujours blessé, Kevin Mayer tire un trait sur sa saison, mais espère encore à un retour à la compétition

Blessé à l'ischio-jambier depuis plus d'un an, le décathlonien de 33 ans a décidé de laisser la saison 2025 derrière lui, sans pour autant mettre un terme à sa carrière.

Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le décathlonien français Kevin Mayer répond à la presse, lors d'une conférence de presse, au Club France, durant les Jeux olympiques de Paris 2024, le 30 juillet 2024. (OLIVIER JUSZCZAK / SIPA)
Le décathlonien français Kevin Mayer répond à la presse, lors d'une conférence de presse, au Club France, durant les Jeux olympiques de Paris 2024, le 30 juillet 2024. (OLIVIER JUSZCZAK / SIPA)

Une saison blanche pour Kevin Mayer. Forcé à l'arrêt depuis plus un an, le décathlonien n'aperçoit pas encore le bout du tunnel. Blessé à l'ischio-jambier gauche lors du 110 m haies du meeting de Paris le 7 juillet 2024, ce qui l'avait contraint à déclarer forfait pour Jeux de Paris, le double vice-champion olympique a annoncé, au journal L'Equipe, mercredi 16 juillet, tirer un trait sur la saison 2025.

Car le Montpellérien a, pour l'heure, refusé l'opération. "J'ai vu beaucoup de personnes, beaucoup de médecins et j'ai décidé de ne pas être opéré, mais je joue mon dernier joker avant l'opération, a tranché le double champion du monde (2017 - 2022). Les sportifs ont tendance à beaucoup se tourner vers l'opération, je ne suis pas du tout comme ça. (...) Donc s'il y a une autre solution, je l'emploierai toujours."

Déterminé à revenir

"Ma blessure au meeting de Paris a été ce moment difficile. J'ai passé une IRM cinq jours après et on m'a dit : 'Le tendon est pété, opération, six mois sans atelier, etc.' Mon entourage était effondré, moi je le savais que c'était grave", a-t-il raconté. Mais le décathlonien de 33 ans n'abandonne pas pour autant tout espoir de retrouver la compétition. "Je reste persuadé que les 'Europe' à Rome (où il s'était qualifié pour les JO, en 2024) n'étaient pas mon dernier décathlon. Maintenant, j'ai un nerf abîmé. Il l'était avant même Charléty et je n'ai pas facilité les choses depuis", a-t-il assuré.

"Un nerf abîmé envoie des mauvaises informations au muscle. Depuis, à chaque fois que je reprends, je sens que je suis fort (...). Mais des fois, j'ai un truc qui pète sans prévenir et c'est une énorme galère. Alors je me bats comme un diable. Je fais tout ce qu'il faut pour n'avoir jamais aucun regret."

Kevin Mayer, vice-champion olympique du décathlon

à L'Equipe

Bien que loin des compétitions, Kevin Mayer continue sa préparation physique, dans l'objectif de revenir dans un stade, qu'importe le temps que cela prendra. "Si je mets cinq ans pour que ça revienne, ça sera cinq ans et (les JO de) Brisbane 2032. Et si ça ne marche pas, ce sera 2036. Et si ça ne marche jamais, ça sera jamais mais je n'aurai aucun regret", pointe le décathlonien, qui souhaite montrer que "c'est possible, si on fait les bonnes étapes, de revenir et de durer longtemps en décathlon, même en galérant, et en ce moment, je galère. Je n'ai pas honte de le dire."

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