Mondiaux d'athlétisme : "Si mon corps joue le jeu, ma tête est prête pour aller, à minima, jusqu’en 2025", affirme Renaud Lavillenie, forfait à Budapest
Renaud Lavillenie, qui annoncé jeudi devoir se faire opérer aux ischios-jambiers, ne participera pas au Mondiaux d'athlétisme à Budapest (Hongrie), mais espère rester compétitif encore plusieurs années.
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Grand absent de la délégation française à Budapest, Renaud Lavillenie va manquer ses premiers championnats du monde, après sept éditions disputées consécutivement. Le perchiste, qui avait déclaré forfait pour les Mondiaux il y a 10 jours, a indiqué jeudi devoir se faire opérer à cause d'une "rupture partielle du tendon" au niveau des ischio-jambiers. Mais, à bientôt 37 ans, l’ex-recordman du monde n’entend pas s'arrêter après les Jeux olympiques de Paris 2024. Franceinfo: sport : Renaud, avec quelques jours de recul, regrettez-vous votre décision de ne pas participer aux Mondiaux de Budapest ?
Renaud Lavillenie : Non, pas du tout. Je ressens toujours une douleur au tendon des ischios-jambiers. Et je n’avais aucune envie de prendre le moindre risque avant d’entamer l’année olympique. Après plusieurs mois d’arrêt, j’ai tout fait pour être prêt pour ces Mondiaux mais malheureusement ça n’a pas suffi…On va dire que la malédiction des championnats du monde en extérieur a encore frappé. Cette compétition est la seule que vous n’ayez jamais remportée. Comment l’expliquez-vous ?
C’est la vie d’un sportif de haut niveau. On ne peut pas tout gagner. Mais je pense quand même avoir quelques victoires à mon actif qui me font oublier le fait de n’avoir jamais été champion du monde en plein air ! Je l’ai été en salle à trois reprises et, en extérieur, je suis fier de ma régularité et je n’échangerais pour rien au monde mes cinq médailles [quatre en bronze, une en argent] contre une en or. On n’est pas 50 000 perchistes à compter autant de podiums aux Mondiaux !
"Alors, bien sûr, il y a un peu de frustration mais chaque athlète a son histoire. Sergueï Bubka par exemple, malgré la domination qu’il a pu exercer pendant plus d’une décennie, n’a gagné qu’une seule fois les Jeux alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit triple ou quadruple champion olympique."
Renaud Lavillenie, champion olympique du saut à la perche en 2012à Franceinfo; sport
Ça n’a jamais été une obsession pour vous, ce titre ?
Non, ça a été plutôt l’obsession des médias ! Après mon premier championnat du monde en 2009, ils me l’ont rabâché à chaque édition... (rires) Mais moi, je me suis détaché un peu de tout ça. Et j’ai eu quelques compensations quand même. Entre un titre de champion du monde et le record du monde [détenu par Renaud Lavillenie entre 2014 et 2020], pour moi il n’y a pas photo. Le record est beaucoup plus symbolique. Et puis, à deux reprises, en 2015 et en 2017, ça s’est vraiment joué à peu de choses. À Pékin en 2015, l’une des saisons où j’étais le plus fort, je passe quasiment 6 mètres à l’échauffement mais en finale, je n’arrive pas à faire plus de 5,80 m. Et à Londres en 2017, j’échoue d’un rien à mon deuxième essai à 5,95 m pour la médaille d’or.
Curieusement, vous ne citez pas 2013, l’année où vous remportez pourtant votre seule médaille d’argent aux Mondiaux ?
Non, c’est vrai, car paradoxalement, même si, au final, je fais la même performance que le vainqueur [l’Allemand Raphael Holzdeppe avec 5,89 m], c’est l’année où j’ai eu le moins de sensations, où je me suis senti le moins bien. Pour moi, c’était presque un miracle de finir deuxième de ces Mondiaux à Moscou.
Compte tenu de votre forfait cette année, vous reverra-t-on participer à un championnat du monde ?
Je l’espère. De toute façon, je n’ai pas envie d’arrêter en 2024. Si je suis toujours compétitif, mon objectif est de participer, après les Jeux, aux Mondiaux de Tokyo en 2025 avec l’envie de retourner au Japon pour pouvoir en profiter plus que la dernière fois. En 2021, c’était vraiment particulier avec la pandémie. Le stade olympique était vide et on n’a pas tellement pu s’imprégner de la culture nippone au final. Donc retourner à Tokyo serait une belle façon de se récompenser. En tout cas, si mon corps joue le jeu, ma tête est prête pour aller, à minima, jusqu’en 2025.
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