Après le retrait des six clubs anglais, la Super Ligue annonce vouloir se "remodeler"
Après l'annonce du retrait des six clubs anglais du projet de la Super Ligue deux jours après son officialisation, cette nouvelle compétition de clubs a réagi dans la nuit de mardi à mercredi en évoquant un "remodelage", mais pas sa disparition.
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"Nous n'avons jamais perdu le contrôle, vous êtes face-à-face avec l'homme qui a vendu le monde." C'est ainsi, peu ou prou, que la Super Ligue a réagi dans la nuit de mardi à mercredi à la défection de la moitié de ceux qui avaient acheté cette idée d'une nouvelle compétition européenne de clubs. Le départ du projet des six clubs anglais ne met pas (encore ?) en péril la tenue de cette nouvelle organisation a-t-elle clamé dans un communiqué. Tout au plus s'apprête-t-elle à "reconsidérer" son offre, tout en martelant sa valeur juridique sans faille.
"Au vu des circonstances, nous allons reconsidérer les mesures nécessaires pour remodeler ce projet, en ayant toujours en tête d'offrir aux fans la meilleure expérience possible et renforcer la solidarité de la communauté footballistique" a évoqué l'épreuve dissidente. Face à la révolte de nombreuses composantes du football mondial, des clubs non concernés par cette Super Ligue, aux dirigeants du football mondial en passant principalement par les supporters de ce jeu et ses acteurs, les clubs anglais de la compétition ont été "forcés à prendre cette décision à cause de la pression à laquelle ils ont été soumis" considère-t-elle.
"Nous sommes convaincus que notre proposition est correcte"
Alors face à cette vague de départ façon porte de saloon, deux jours après l'annonce de cette nouvelle épreuve, la Super Ligue refuse de faire profil bas. Et insiste sur sa légitimité, tant juridique que sportive. "Nous sommes convaincus que notre proposition est correcte et en accord avec les règles européennes, comme cela a été prouvé devant les tribunaux aujourd'hui, ces derniers n'ayant pas hésité à protéger le projet de Super Ligue face à des actions de tiers quelles qu'elles soient." Un tribunal de commerce de Madrid a en effet rendu une décision permettant à toute sanction contre cette compétition d'être gelée. Encore faut-il que cette juridiction ait une valeur face à une instance basée en Suisse ? Quant à la Super Ligue, ce n'est pas en petit comité qu'elle aura de quoi pouvoir se jouer ?
Avec désormais seulement six membres, dont trois Italiens à la conviction plus si forte à en croire les médias transalpins ces dernières heures, le projet n'a plus fière allure. Sans formation de Premier League, en plus de celles de Ligue 1 et de Bundesliga, cette "contre-Ligue des champions" ne semble plus viable en l'état. Pas de quoi lui faire plier le genou pour autant.
"Nous sommes convaincus que le statut quo du football européen a besoin d'un changement et nous proposons une nouvelle compétition car le système actuel de fonctionne pas correctement. Notre proposition a pour objet de faire évoluer l'industrie du foot et générer de la valeur pour toute la pyramide footballistique. C'est, sans doute, une opportunité excellente pour faire face aux difficultés liées à la pandémie, et elle a été désignée avec comme principal objectif d'augmenter les versements de solidarité à toute la famille du foot."
La partie anglaise de cette famille a pourtant signé sa reddition, échaudé par la réaction populaire, mais aussi certainement par les menaces de sanctions brandies par l'UEFA et la FIFA. Ce changement si ardemment désiré par la Super Ligue pourrait peut-être passer par un retour au calme après une agitation comme le football de clubs n'en avait peu connu. La réforme de la Ligue des champions, officialisée lundi à partir de l'édition 2024 malgré son lot de critiques, pourrait alors redevenir une base de travail. Mais en misant cette fois sur la concertation plutôt qu'un passage en force. La révolution du football des clubs européens est en tout cas mal engagée.
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