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Violences faites aux femmes : des experts évaluent à 217 le nombre de femmes victimes de "suicides forcés"

"Conséquences ultimes des violences psychologiques, physiques et/ou sexuelles subies", 217 femmes en 2018 sont mortes, victimes de "suicides forcés", estime un rapport d'experts qui révèle un chiffre des violences au sein du couple "bien plus élévés" que ceux habituellement cités.

franceinfo

Radio France

Publié le 29/10/2019 08:18

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Numéro de téléphone d'urgence (39 19) pour lutter contre les violences conjugale. Le 3 septembre 2019 à l'hôtel Matignon, lors du Grenelle des violences conjugales. (ERIC FEFERBERG / AFP) — Numéro de téléphone d'urgence (39 19) pour lutter contre les violences conjugale. Le 3 septembre 2019 à l'hôtel Matignon, lors du Grenelle des violences conjugales. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Alors que le Grenelle des violences faites aux femmes, lancé par le Premier ministre le 3 septembre 2019, rend ce mardi des propositions d'actions formulées par des groupes de travail, franceinfo s'est procuré le rapport d'un groupe d'experts mandaté par le groupe "sur les violences psychologiques au sein du couple". Un rapport qui évalue notamment à 12% le pourcentage de suicides de femmes "conséquences ultimes des violences psychologiques, physiques et/ou sexuelles subies", soit 217 femmes en 2018. "Nous sommes conscients que ce n’est pas un chiffrage scientifiquement assuré, mais que c’est un 'ordre de grandeur raisonné'", indiquent les experts.

338 femmes victimes de violences au sein du couple en 2018 selon le rapport

Toujours selon ce rapport, en France, en 2018, "les violences au sein du couple ont fait 397 victimes, dont 338 femmes (soit 85%), soit plus d'une victime par jour et non une tous les trois jours, comme il est rapporté habituellement si l'on considère restrictivement les seules féminicides". Les deux experts appellent "donc les autorités politiques, les médias et les associations à se référer à ce chiffre qui est bien plus élevé, et hélas plus proche de la réalité, que les chiffres, déjà insupportables habituellement cités."

Dans un entretien au journal La Croix publié mardi 29 octobre, Marlène Schiappa se prononce pour une clarification de la loi sur la notion d’emprise psychologique, notamment sur la question des "suicides forcés".