"'Va faire la soupe, salope' est une injure à caractère sexiste", confirme Sandrine Rousseau qui sera présente au procès du vigneron accusé de l'avoir insultée

Les injures à caractère sexiste "tombent sous le coup de la loi", rappelle la députée écologiste. "Il y a un espèce de cadre démocratique qu'il convient de conserver", estime-t-elle.

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Roussillon"
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Temps de lecture : 2min
Les écologistes Marine Tondelier et Sandrine Rousseau prises à partie et insultées par des vignerons dans l'Aude, le 12 juin 2023. (BOYER CLAUDE / MAXPPP)
Les écologistes Marine Tondelier et Sandrine Rousseau prises à partie et insultées par des vignerons dans l'Aude, le 12 juin 2023. (BOYER CLAUDE / MAXPPP)

"Des injures j'en reçois toute la journée, mais des injures à caractère sexiste, ça tombe sous le coup de la loi", déclare la députée écologiste Sandrine Rousseau vendredi 14 mars sur "ici Roussillon". Elle annonce qu'elle sera présente au procès devant le tribunal correctionnel de Carcassonne le 28 mars prochain du vigneron accusé de l'avoir insultée en lui lançant "va faire la soupe, salope", à l'occasion d'un déplacement le 13 juin 2023 à Ventenac-Cabardès (Aude).

Ce jour-là, la députée de Paris Sandrine Rousseau et la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, s'étaient rendues dans l’Aude pour soutenir les opposants au projet de golf. Un comité d’accueil d’agriculteurs les attendait et le face-à-face a été tendu, malgré la présence de gendarmes. "Je serai à l'audience, assure Sandrine Rousseau, parce qu'en fait, le monde politique est fait d'insultes, mais là c'est une insulte à caractère sexiste". Elle rappelle que l'altercation "n'était pas dans un débat organisé, c'est-à-dire qu'il était venu pour nous barrer la route alors que nous allions à un rendez-vous et il nous a insultées. Ce n'est pas une manière de faire de la politique".

L'élue ajoute que "c'est la procureure qui a lancé la procédure judiciaire. Elle a estimé que ça n'était pas correct vis à-vis de représentants de la Nation que de tenir ce type de propos. Donc j'irai au tribunal défendre le fait, qu'en effet, il y a un espèce de cadre démocratique qu'il convient de conserver, sans quoi, on tombe dans une forme de sauvagerie". Un syndicat des vignerons de l'Aude appelle à un rassemblement pour soutenir le vigneron mis en cause, indique "ici Roussillon".

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