Un homme condamné à sept ans de prison ferme pour avoir frappé à de multiples reprises sa conjointe, avec une violence "hors norme", en Haute-Savoie

Un homme a été condamné début août à sept ans de prison ferme par le tribunal correctionnel d'Annecy pour avoir frappé à de multiples reprises sa conjointe, qui s'est vue prescrire 45 jours d'ITT, rapporte mardi 12 août Ici Pays de Savoie. Les faits sont d'une violence "hors norme", indique la gendarmerie d'Annecy dans un communiqué lundi.

Les faits remontent au 31 juillet dernier, alors que le couple de quadragénaires, qui réside sur le secteur de Poisy (Haute-Savoie), "se rend à une soirée dans un club privé sur Aix-les-Bains". Au cours de cette soirée, "le mari jaloux commence par asséner un coup de poing au visage de sa compagne". Avant de reprendre la route, l'homme "ne décolère pas" et fait preuve "d'une agressivité hors norme" : il lui fait "une clé de bras", ce qui occasionnera chez la victime "une fracture du bras gauche et une fracture du poignet", sans oublier les coups au visage qui provoqueront "une fracture du nez".

La victime "se jette volontairement du véhicule en marche" 

Durant tout le trajet en voiture, "l'homme continue de lui faire des reproches et, tout en conduisant, continue à la frapper". La femme, "dans un instinct de survie", décide "de se jeter volontairement du véhicule en marche. Elle réussit à se cacher dans des bosquets", alors que son compagnon la recherche pour continuer de la frapper.

"Peu de temps après minuit", cette femme grièvement blessée parvient à demander de l'aide, en se rendant au domicile d'un habitant de Poisy, "son téléphone portable étant resté dans la voiture de son conjoint". Alertés, les gendarmes de Meythet et les pompiers se rendront rapidement sur place pour la prendre en charge. La victime sera opérée dans la nuit à l'hôpital d'Annecy, "ses fractures nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence".

Un homme particulièrement dangereux

"Connu des services de police et de gendarmerie", l'homme sera interpellé à l'aube le lundi 4 août, sur le secteur de Rumilly. Jugé particulièrement dangereux, un dispositif de vingt gendarmes a été mobilisé pour l'appréhender, dont le PSIG d'Annecy, accompagné des militaires des communautés de brigades d'Annecy-Meythet et Rumilly.

Présenté au parquet d'Annecy le mercredi 6 août, le mis en cause a été jugé en comparution immédiate le jour-même. Sa peine de sept ans de prison est assortie d'une interdiction de rentrer en contact avec la victime. "Il est déjà connu pour des faits similaires et était en état de récidive légale", rappelle la gendarmerie. "Les dommages et intérêts restent à évaluer en fonction des suites médicales et des éventuelles séquelles".

La victime, "qui ne doit son salut qu'à elle-même", a été hospitalisée cinq jours et s'est vue prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de 45 jours. "Durant sa garde à vue, non content et excédé par cette mesure, l'auteur a outragé copieusement un militaire féminin, ce qui lui a valu également une condamnation pour ces faits", précise la gendarmerie.