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Vidéo "19h le dimanche". "C'est un budget injuste en l'état actuel", estime Bernard Cazeneuve

Publié le 15/10/2017 21:48 Mis à jour le 16/10/2017 07:45

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Bernard Cazeneuve affirme que "si l’on veut que le pays se réforme", il faut que "l’objectif de justice sociale reste au cœur des préoccupations du gouvernement". L’ancien Premier ministre pense que le budget doit être "corrigé". Extrait du magazine "19h le dimanche" du 15 octobre.

"Il ne faut pas que les Français aient le sentiment que l’injustice fiscale et sociale gagne", a affirmé l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve que Laurent Delahousse recevait ce 15 octobre sur le plateau du magazine "19h le dimanche (Facebook, Twitter, #19hLD).

"Quand on décide de faire 4,5 milliards d’euros d’allègement de fiscalité sur les plus riches des Français; de prendre des mesures qui permettront à des personnes ayant un patrimoine de 400 millions d’euros de bénéficier de 6 millions d’euros de diminution de leur fiscalité cette année, et que, dans le même temps, des retraités avec une retraite de 2 000 euros à deux verront leur CSG augmenter de 600 euros, ce n’est pas la justice", a-t-il précisé.

"La différence entre la droite et la gauche demeure"

"Il est indispensable, si l’on veut que le pays se réforme, que l’objectif de justice sociale reste au cœur des préoccupations du gouvernement. C’est un budget, qui, en l’état actuel des mesures qu’il contient, est injuste et il doit être corrigé. Il y a un débat parlementaire qui doit permettre de le faire. S’il n’est pas corrigé, alors, dans l’esprit des Français, réforme signifiera recul", selon le dernier chef du gouvernement de François Hollande.

"Nous serons par conséquent plus en difficulté pour réformer. Si on veut assurer la confiance et la cohésion face aux défis auxquels le pays est confronté, il faut que l’objectif de justice social ne soit pas perdu de vue. C’est la raison aussi pour laquelle je pense que la différence entre la droite et la gauche demeure", a estimé Bernard Cazeneuve qui a repris sa robe d’avocat depuis son départ de l’hôtel de Matignon.