Le Service national universel est lancé dimanche, à petite échelle
Le SNU est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Expérimenté avec 2 000 volontaires, il doit être progressivement généralisé à toute une classe d'âge.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/06/16/phpsJ8wgm.jpg)
Top départ. A partir de dimanche, et pour une dizaine de jours, 2 000 jeunes de 16 ans vont expérimenter le Service national universel (SNU), que devront accomplir à terme tous les jeunes. Le SNU est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Quatre objectifs ont été rattachés au SNU : "Développer une culture de l'engagement" pour "accroître la cohésion et la résilience de la nation", "garantir un brassage social et territorial de l'ensemble d'une classe d'âge", "renforcer l'orientation en amont et l'accompagnement des jeunes dans la construction de leurs parcours personnel et professionnel" et enfin "valoriser les territoires et leur patrimoine culturel".
Pour piloter ce projet, un secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, Gabriel Attal, a été nommé en octobre 2018. Pour cette première édition, à échelle réduite, 2 000 volontaires de 15 ou 16 ans ont été sélectionnés – sur 4 000 candidats –, dont 50 en situation de handicap.
Un vocabulaire propre à l'armée
Ils ont été répartis sur 13 départements, un par région métropolitaine, auxquels s'ajoute la Guyane, et seront hébergés dans des centres SNU (internats, centres de vacances, Crous etc.). Ils seront encadrés par 450 adultes. Leurs frais de déplacement sont pris en charge par l'Etat. Aucun des volontaires n'effectue ce séjour SNU dans son département.
Uniforme, levée des couleurs, chant de la Marseillaise, hébergement en maisonnée... Le SNU adopte un vocabulaire propre à l'armée. Au programme des 12 jours : activités physiques en pleine nature, visites de sites, témoignages d'autres engagés, sensibilisation aux valeurs de liberté, égalité et fraternité, connaissance des principaux services publics, module d'initiation au Code de la route.
Les jeunes sont des lycéens, des décrocheurs scolaires, des apprentis, des élèves en CAP. Après cette première phase en hébergement collectif, ils devront réaliser une mission d'intérêt général cet été ou durant l'année scolaire 2019-2020 : deux semaines, d'affilée ou pas, au sein d'une association, maison de retraite, services de pompiers...
"On ne pourra pas être réformé"
Le dispositif est appelé à se généraliser au fil des ans à l'ensemble d'une classe d'âge, soit 800 000 adolescents. L'an prochain, il sera étendu à 40 000 jeunes. "On ne pourra pas être réformé", a par ailleurs annoncé Gabriel Attal au Parisien. Le gouvernement n'a jamais donné de chiffre précis sur le budget total de ce dispositif. Le secrétaire d'Etat évalue toutefois à 2 000 euros par jeune le coût des 12 jours passés en hébergement collectif, cette année. Rapporté à 800 000 personnes, le budget serait donc, à terme, d'au moins 1,6 milliard d'euros par an.
Les opposants, essentiellement des organisations étudiantes, dénoncent un coût faramineux, alors que l'enseignement supérieur par exemple crie misère. Elles s'interrogent aussi sur la réalité d'une meilleure "cohésion" de la nation par la grâce de deux semaines passées en commun.
À regarder
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter