Sécurité routière : vers une régularisation des ralentisseurs illégaux ?
Installés un peu partout dans le pays pour renforcer la sécurité routière, mais tous ne respecteraient pas les normes. Il existerait 450 000 ralentisseurs illégaux en France. Le gouvernement prévoit de les régulariser.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Depuis un accident il y a deux ans, un ancien motard peine toujours à se déplacer. Avec de lourdes séquelles à la jambe, il est difficile pour lui de marcher longuement sans faire de pause. En mai 2023, il a chuté sur un ralentisseur à moto au Muy (Var). "Je roulais peut-être à 10 km/h. Je connais bien les ralentisseurs, je les prenais en voiture, en moto. Je savais qu'ils étaient raides. Mais je n'ai pas pensé au fait que ça puisse glisser à ce point-là", se souvient-il.
L'installation serait hors norme selon lui, mal construite et trop proche d'un virage. Il a porté plainte contre la commune. "Je ne peux pas faire plus de 100 m si je n'ai pas une canne. La canne est vraiment indispensable, je boite. J'ai dû abandonner mon activité professionnelle dans l'immobilier. Mettre la vie des gens en danger, c'est inadmissible", lance-t-il.
450 000 ralentisseurs illégaux en France
La plupart des 450 000 ralentisseurs français seraient illégaux. Ils ne sont pas censés être construits sur une route à plus de 30 km/h sur laquelle roulent plus de 3 000 véhicules par jour, des transports publics ou à proximité d'un centre de secours. L’un d’entre eux, en pleine zone commerciale de Toulon (Var), ne respecterait pas les règles selon une association. "30 000 véhicules y passent par jour, c'est-à-dire 10 fois plus que ce qui interdit un ralentisseur. On va ajouter à ça le fait qu'il y a des lignes de bus permanentes, et qu'il y a un centre de secours à quelques mètres. En fait, on coche toutes les cases de l'illégalité", observe Thierry Modolo-Dominati, porte-parole de l’association "Pour une mobilité sereine et durable".
Une première commune condamnée
Il demande la destruction de tous les aménagements non conformes. Le ministère des Transports refuse et dit travailler sur de nouvelles normes plus simples pour les conserver. Car selon la sécurité routière, un piéton percuté à 30 km/h garde 95% de chances de s'en sortir.
Dans le Var, une première commune a été condamnée en 2024 à détruire deux ralentisseurs déclarés illégaux par la justice.
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