Sécurité routière : un sénateur part en guerre contre les signalements de radars sur internet
Selon "Le Parisien", le sénateur Les Républicains Jean-Pierre Grand réclame des mesures à l'encontre des applications et des automobilistes qui révèlent la présence de policiers ou de radars au bord des routes.
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Septembre noir. Le nombre de morts sur les routes de France a bondi de 30,4% par rapport à l'an dernier, avec 335 personnes tuées. De quoi faire ressurgir le spectre d'une troisième année consécutive de hausse. D'où la proposition du sénateur Les Républicains Jean-Pierre Grand de rendre illégal le signalement des contrôles routiers et des radars sur les réseaux sociaux ou via des applications dédiées, indique Le Parisien, vendredi 21 octobre. L'élu a écrit une lettre au gouvernement pour réclamer cette mesure.
Jusqu'à présent, ces signalements restent légaux. "La Cour de cassation, écrit Le Parisien, a confirmé la relaxe d'une dizaine d'internautes poursuivis pour avoir averti de la présence de contrôles routiers sur Facebook".
Des groupes Facebook rassemblent 500 000 membres
Or, le sénateur s'insurge à double titre de ces signalements. D'abord, parce que la localisation des contrôles routiers, et donc des forces de police et de gendarmerie, constituerait une source d'information majeure pour les délinquants, voire les terroristes. Ensuite, parce que ce comportement nuirait, selon lui, à la sécurité routière, explique Le Parisien. D'autant plus que certains groupes Facebook échangeant des informations sur des radars et contrôles rassemblent jusqu'à un demi-million d'internautes.
Partisan de cette réforme législative, le professeur de médecine Claude Got, spécialiste de l'accidentologie, estime dans Le Parisien qu'il faut aller plus loin encore. Il veut interdire les boîtiers avertisseurs de radars (signalant leur présence sous forme de zones de dangers).
"Ces outils peuvent aussi être de précieux atouts"
Cette surenchère scandalise le patron de l'entreprise Coyote, qui vend ces "assistants de conduite". Fabien Pierlot rappelle que son dispositif "respecte" la législation, contrairement aux détecteurs précis, ou aux brouilleurs de radars, qui sont illégaux.
Même son de cloche du côté d'Emmanuel Barbe. Interrogé par Le Parisien, le délégué interministériel à la Sécurité routière estime que "ces outils peuvent aussi être de précieux atouts pour la sécurité routière, quand ils indiquent les limites de vitesse ou les ralentissements". Mais il reconnaît que ces dispositifs peuvent être dangereux, par exemple quand, "en sortant de boîte, des conducteurs ivres vérifient sur leur smartphone où sont les contrôles pour choisir un autre itinéraire".
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