Sécurité routière : envoyer un texto pourrait vous coûter votre permis dans les Landes

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Article rédigé par France 2 - M. Buisson, D. Basier, T. Baïetto, T. Paga, M. Beaudouin, M. Birden, M. -P. Cassignard, S. Kretzschmar. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

L’usage du téléphone au volant reste une pratique répandue et dangereuse. Dans les Landes, le préfet menace désormais de suspendre les permis de conduire des contrevenants, une mesure jugée sévère par certains mais saluée par les associations de sécurité routière.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


La vidéo a fait le tour du monde. On y voit une conductrice américaine envoyer un texto au lieu de garder les mains sur le volant, avant de perdre le contrôle de sa voiture et de finir dans le fossé. Une scène qui illustre un problème bien réel : en France, 80 % des automobilistes utilisent leur smartphone en conduisant.

Comme l’admet une jeune livreuse, souvent sur la route, elle écrit parfois un message au volant : "Ce sont des messages assez rapides, je sais que je peux répondre tranquille en conduisant, ça m’arrive de le faire." Même constat chez un commercial interrogé. Malgré l’utilisation d’un kit mains libres, il reconnaît quelques mauvais réflexes : "Pas souvent mais parfois on a toujours un petit réflexe de vouloir prendre le téléphone, même à la main. C’est une forme de tic en fait."

Une réglementation bientôt renforcée dans les Landes

Le Code de la route est clair : le téléphone est toléré uniquement voiture à l’arrêt et moteur coupé. En circulation, seul le kit mains libres intégré est autorisé. Tout contrevenant s’expose à 135 € d’amende et un retrait de trois points.

Mais dans les Landes, le préfet Gilles Clavreul souhaite durcir le ton. Dans un communiqué publié sur X, la préfecture annonce : "Début novembre, si les comportements n’évoluent pas, le préfet pourra alors prononcer la suspension administrative du permis de conduire."

Cette mesure radicale divise. Une conductrice landaise interrogée la juge excessive : "C’est un peu sévère quand même, parce que j’ai été arrêtée moi avec le téléphone à la main, mais je n’ai pas eu grand-chose." À l’inverse, les associations de victimes de la route y voient une avancée indispensable. Pierre Lagache, de la Ligue contre la violence routière, rappelle : "Téléphoner au volant, c’est un facteur extrêmement dangereux. Ça correspond à une dangerosité équivalente à une alcoolémie à 0,8 g."

En 2024, les défauts d’attention liés principalement au smartphone ont coûté la vie à 419 personnes en France.

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