Limitation à 80 km/h : il faut "laisser la responsabilité aux départements"
François Durovray, président du conseil départemental de l'Essonne, a expliqué, mercredi sur franceinfo, que l'abaissement de la vitesse à 80km/h est une décision qui ne pouvait pas se prendre unilatéralement à Paris.
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Alors que la limitation de vitesse à 80 km/h s'appliquera à partir du 1er juillet prochain sur l'ensemble des routes secondaires, pour François Durovray, président du conseil départemental de l'Essonne, il faut "laisser la responsabilité aux départements avec leur connaissance du terrain pour adapter les mesures".
franceinfo : Vous avez signé un appel officiel pour demander au gouvernement de renoncer à cette mesure. Vous n'êtes manifestement pas entendu.
François Durovray : C'est un manque de discernement total. En France, nous avons 400 000 kilomètres de routes départementales. Nous sommes tous mobilisés au quotidien pour la sécurité routière, pour réduire le nombre de blessés et de morts au quotidien, car c'est un drame à chaque fois. Mais, prendre cette décision de façon totalement unilatérale depuis Paris, cela n'a aucun sens. Il y a des endroits ou le seuil de 80 km/h est trop élevé et d'autres endroits où il est ridicule. La plupart des routes départementales sont correctement entretenues et certaines pourraient parfaitement supporter une vitesse supérieure. Il faut adapter la vitesse à la circulation, la météo et tout un tas de critères pour lesquelles seuls les départements sont compétents.
Pourquoi est-ce si important de rester à 90 km/h ?
Les routes départementales sont les routes de la vie quotidienne de nos concitoyens. Elles permettent les trajets entre le domicile et le travail, pour les loisirs, c'est le lien entre les villes. On va compliquer la vie de nos concitoyens pour de mauvaises raisons.
Pour vous c'est une "machine à fric" ?
Je ne dirais pas forcément cela. On a les outils dans chaque département pour prendre les bonnes décisions. Je suis à la tête de l'Essone qui a 1 400 kilomètres de routes départementales. Il y a évidemment des blessés et des morts. Nous dressons le bilan chaque année, je mets quatre millions d'euros chaque année dans le budget pour faire du déblayage des routes, pour éviter que les motos ne dérapent, pour mettre des glissières de sécurité. Pourquoi tout décider de Paris ? Quand on entend qu'il y a 55% des morts sur les routes départementales, c'est normal : il y a 400 000 kilomètres de routes départementales contre 7 000 kilomètres d'autoroutes. Il faut laisser la responsabilité aux départements avec leur connaissance du terrain pour adapter les mesures.
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