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Les automobilistes appelés à porter un "ruban blanc" contre "la répression routière"

L'association 40 millions d'automobilistes s'oppose à une baisse éventuelle de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 07/04/2014 15:26 Mis à jour le 07/04/2014 15:37

Temps de lecture : 2min

Des policiers contrôlent une voiture, le 17 mars 2014 à Paris, alors qu'une mesure de circulation alternée a été prise en raison d'un pic de pollution aux particules fines. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

"La trêve, c'est maintenant." Avec ce slogan emprunté à François Hollande, l'association 40 millions d'automobilistes a lancé, lundi 7 avril, son opération Ruban blanc. Le principe ? Nouer le bout de tissu symbolique sur leur rétroviseur gauche "en signe de manifestation visible de leur ras-le-bol" contre "la répression routière".

Dans un communiqué, l'association indique qu'elle lance "un appel à l'apaisement de la classe politique envers les automobilistes". Selon elle, "seul le gouvernement (...) détient la clé de la fin" de cette mobilisation.

Une liste de revendications

Cette initiative est lancée à quelques semaines du Conseil national de sécurité routière qui doit donner son avis sur une baisse éventuelle de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire. Selon les spécialistes de sécurité routière, les limitations de vitesse, contrôlées depuis dix ans par les radars automatiques, ont participé à la baisse spectaculaire de la mortalité routière, passée de 7 242 tués en France en 2002 à 3 653 tués en 2012. Mais pour l'association, elles participent aussi à une répression organisée contre les usagers de la voiture.

"La préconisation du CNSR [de ramener de 90 à 80 km/h la limitation de vitesse] est téléguidée en direct par Manuel Valls [qui], s'il voulait réellement réduire le nombre d'accidents, se pencherait davantage sur les premières causes de mortalité que sont l'alcoolémie et la somnolence au volant", argumente le délégué général de l'association, Pierre Chasseray, cité par Challenges.fr.

Sur son site internet, l'association dénonce pour sa part les "restrictions" et "mesures répressives [donnant] à l'automobiliste un sentiment d'oppression de la part de l'Etat" : parmi elles, le "projet d'abaissement des limitations de vitesse sur le réseau secondaire", "la circulation alternée" lors des pics de pollution ou encore "la multiplication des radars".

Une mobilisation générale prévue les 12 et 13 avril

L'Union des usagers de la route demande par ailleurs aux automobilistes et aux motards de manifester leur mécontentement en se mobilisant les 12 et 13 avril 2014 dans la ville la plus proche de chez eux. Cette Union compte dans ses rangs notamment 40 millions d'automobilistes, la Fédération des motards en colère et la Fédération française de motocyclisme.