Tourisme : maison d'hôte, restaurant, lieux d'exposition… Les bunkers du Cotentin réhabilités
Le journal de 20H du samedi 2 août vous emmène dans les bunkers du Cotentin. Longtemps laissé à l'abandon, ce patrimoine de plusieurs milliers de tonnes de béton réparties le long des 1 700 km de côte normande se réinvente.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Sur le littoral du Cotentin, ils se comptent encore par centaines : les bunkers allemands vestiges du mur de l'Atlantique. Aujourd'hui, la plupart de ces monstres de béton sont laissés à l'abandon. Mais d'autres ont retrouvé une seconde jeunesse.
Des cyclistes normands ont décidé de faire étape dans un gîte pas comme les autres : un bunker. Il faut descendre une dizaine de marches pour y accéder. Murs épais, mobiliers, objets d'époque, on s'y croirait presque.
Ouvrir un gîte dans un bunker de l'armée allemande, en reconstituer les moindres détails, ce projet un peu fou est né par hasard lorsque Morgane Cholet et son mari ont découvert que la dépendance au fond de leur jardin était en fait un blockhaus. Des mois de travaux plus tard pour le rendre habitable, l'hébergement affiche quasi complet malgré les craintes initiales. "Qui dit bunker, dit Seconde Guerre mondiale, dit un héritage dont on n'a pas forcément envie de se souvenir, qui peut être douloureux encore. On avait peur que ce soit mal perçu, mal interprété aussi. Pour le moment, après un an d'ouverture, on a eu uniquement des retours positifs", assure Morgane Cholet, propriétaire du gîte "Le blockhaus" (Manche).
Une histoire riche
Pour empêcher un débarquement allié, ce sont des milliers de bunkers que les nazis érigent entre 1942 et 1944. Certains ont été réhabilités en musées pour témoigner de l'histoire, mais il est impossible de le faire pour tous. À Quinéville (Manche), un blockhaus avait le toit et les volets d'une maison pour tromper l'ennemi. Aujourd'hui, c'est devenu un restaurant. C'est le ministère des Armées, propriétaire du lieu, qui a proposé à Adrien Tesson de racheter le local.
"J'ai trouvé ça plutôt fun de devenir propriétaire d'un lieu comme ça qui est chargé d'histoire, qui a contribué au patrimoine de notre région, de notre département, de nos plages, et qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui", partage le désormais propriétaire de "La Brèche".
À l'intérieur, la vue est exactement la même que celle qu'avaient les soldats allemands. Pas d'objets d'époque, tout est moderne, ou presque. "Il n'y a pas de réseau. Les clients sont obligés de revenir à la porte pour recevoir leurs appels ou leurs messages. On est vraiment coupés du monde", précise Adrien Tesson.
Deux amies normandes se laissent tenter par l'expérience. "On préfère oublier que c'est un bunker qui était là pendant la guerre, mais je trouve que ces rénovations, ces réhabilitations sont extraordinaires, et ce sont des lieux maintenant qui appartiennent à la joie et c'est très très bien", confie l’une d’elles. Mais nombre de bunkers ont déjà été engloutis, victimes de l'érosion.
À regarder
-
Pourquoi ces ados bloquent leur lycée
-
Grève du 18 septembre : des premières tensions observées
-
Actes antisémites : la Sorbonne sous le choc
-
Affaire Maddie : le principal suspect relâché
-
Contrôleur endormi : le Paris-Ajaccio empêché d'atterrir
-
6 kilos d'or dérobés : le musée perd ses pépites
-
IA : quand elle raconte n'importe quoi
-
Arthur Mensch : "Il faut plus de justice fiscale en France"
-
Accord Londres/Paris : le premier avion de migrants a décollé... sans migrant
-
Elle streamait à 0 vues (mais ça, c’était avant)
-
“Je préférais ne pas manger et parier”
-
Cocaïne : le combat de Caroline pour arrêter
-
Les admirateurs de Charlie Kirk pleurent leur idole
-
Ces pays qui veulent boycotter l’Eurovision
-
Paris sportifs en ligne : la spirale infernale
-
"Préférer Hitler au Front populaire !" : certains reproduisent le passé, selon Mahtilde Panot
-
MMA : comment Paul Dena prépare son prochain combat
-
Prouesse médicale : Dylan, 24 ans, a retrouvé la vue
-
On a navigué sur le maxi-trimaran d'Armel Le Cléac'h, véritable F1 des mers
-
"1 point pour un soldat, 500 points pour un avion", la guerre en Ukraine c'est devenu Fortnite.
-
Attaque d'orques : un voilier coulé dans l'Atlantique
-
Gaza : l'offensive terrestre a commencé
-
Grève du 18 septembre : jeudi noir dans les transports
-
Il y aura cours le 18 septembre ?
-
Sébastien Chenu : "Marine Le Pen et Jordan Bardella ne sont pas interchangeables"
-
Drapeaux palestiniens : la proposition qui fait polémique
-
Dembélé Ballon d’or (selon l’IA)
-
Pesticides : les riverains des vignes contaminés
-
L’armée israélienne entre dans la ville de Gaza
-
Arnaque sur le net : la rémunération était trop belle
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.