Strasbourg : le diocèse publie un code pour lutter contre les agressions sexuelles dans l'Eglise catholique
L'archevêque Luc Ravel souhaite "que la justice civile soit saisie et puisse faire son enquête" pour chaque signalement. Il a précisé par ailleurs que, dans le diocèse d'Alsace, il existait "104 dossiers pour des faits ou des signalements" de ce type d'actes entre 1947 et 2020.
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L'archevêque de Strasbourg part en lutte. Luc Ravel, a présenté, mardi 6 octobre, 2020, un "code des relations pastorales", ainsi que différentes mesures pour lutter contre les agressions sexuelles dans l'église. Dans le diocèse d'Alsace, "j'ai 104 dossiers pour des faits ou des signalements entre 1947 et 2020", a indiqué, lors d'une conférence de presse, Luc Ravel. Il a précisé que ces dossiers, pouvant concerner plusieurs victimes, "ne présentaient pas tous le même caractère de gravité et de vraisemblance". Sur les seuls onze derniers mois, vingt dossiers ont été "ouverts ou retrouvés" dont six d'abus sexuels sur majeurs.
"La seule chose qui soit pour moi importante est que par un biais ou par un autre, la justice civile soit saisie et puisse faire son enquête", a souligné l'archevêque, considérant "difficile d'affirmer aujourd'hui que le diocèse [de Strasbourg] est différent des autres compte tenu du grand nombre de prêtres alsaciens au XXe siècle". "La plupart des victimes ne se sont pas encore signalées, ce n'est que le sommet de l'iceberg", craint Susannah Kelly, déléguée épiscopale à la lutte contre les abus sexuels, qui encourage à porter plainte même lorsque les faits sont prescrits.
Au moins 3 000 victimes depuis les années 1950 en France
En 2018, l'archevêque Luc Ravel avait publié une "lettre pastorale" appelant l'Eglise à "changer en profondeur", dénonçant le "cancer des abus sexuels" commis par des prêtres. Il a ensuite publié un livre sur le sujet en mars 2019 et mis en place tout un travail collectif dans le diocèse pour mettre en place des outils d'accompagnement des victimes et de prévention des agressions sexuelles.
La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise, créée en 2018 par l'épiscopat pour faire la lumière sur ce type d'actes commis en France sur des mineurs dans l'Eglise catholique, a estimé mi-septembre que depuis les années 1950 il y a eu, selon une fourchette basse, au moins 3 000 victimes et 1 500 agresseurs.
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