Doubs : une note interne à la prison de Montbéliard interdit l'entrée aux visiteurs voilés, une mesure illégale
Seuls les niqabs et les burkas, c'est-à-dire des voiles qui recouvrent intégralement le visage, sont interdits par la loi.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2018/08/23/phpoNkMg0_1.jpg)
Une note interne du chef de la maison d'arrêt de Montbéliard (Doubs) demande à chaque visiteur d'enlever son couvre-chef en arrivant dans l'établissement, ce qui est illégal, rapporte France Bleu Belfort-Montbéliard jeudi 23 août, confirmant une information révélée par Mediapart mardi. Cette consigne oblige chaque personne à se présenter telle qu'elle apparaît sur sa carte d'identité.
La mère d'un détenu a été victime de cette consigne, mardi 26 juin, alors qu'elle voulait rendre visite à son fils, détenu à la maison d'arrêt de Montbéliard. Le surveillant qui régule l'accès au parloir l'a obligée à retirer son voile. D'après le délégué syndicap Ufap Stéphane Mazeftopoulos, qui n'était pas présent au moment des faits, "des surveillants lui ont dit : 'Du moment que tu reconnais la personne, tu la laisses rentrer !'" Le surveillant en question refuse, demandant "qu'elle se découvre, pour qu'elle soit comme elle se présente sur sa carte d'identité".
Un rappel à la loi adressé au personnel
La directive mise en place par le responsable de l'établissement est contraire à la loi. Seuls les niqabs et les burkas, c'est-à-dire des voiles qui recouvrent intégralement le visage, sont interdits. "La question n'a pas à se poser ! La personne arrive dans l'établissement avec un voile, son visage n'est pas dissimulé, il n'y a pas de difficultés. On la reconnait et elle rentre dans l'établissement, point final", rappelle Pascal Vion, Directeur interrégional des services pénitentiaires de Dijon.
Il y a de la maladresse par rapport à une instruction qui a été mal rédigée
Pascal Vion, directeur des services pénitentiairesà franceinfo
Ce genre de notes internes est courant d'après l'Oberservatoire des prisons. "À Fresnes, on a fait annuler une note de la direction qui interdisait aux familles de franchir le muret de séparation entre le détenu et ses proches", raconte François Bès, coordinateur du pôle enquête à l'Observatoire. "Ce muret est totalement illégal depuis 1983." Pour l'instant, aucune sanction n'a été prise mais la note va être corrigée. Un rappel de la loi sera également adressé à tout le personnel de la maison d'arrêt.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter