Interdiction du voile pour les moins de 15 ans : "La question de l'autorité républicaine, ce n'est pas un slogan, c'est une colonne vertébrale", se défend Gabriel Attal

Avec son nouveau slogan "Une république ferme, une France apaisée", Gabriel Attal est accusé de virage à droite par ses détracteurs. Certains doutent de la constitutionnalité de sa proposition d'interdire le voile pour les moins de 15 ans.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien Premier ministre et député EPR, Gabriel Attal, sur France Inter, mardi 27 mai. (FRANCE INTER)
L'ancien Premier ministre et député EPR, Gabriel Attal, sur France Inter, mardi 27 mai. (FRANCE INTER)

"Une jeune fille, une fillette de 5, 6 ans, de 7 ou 8 ans, ce n'est pas son choix de porter le voile qui lui est imposé par des parents, par une association", affirme, mardi 27 mai sur France Inter, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal. Le patron de Renaissance a dévoilé, lundi, son slogan "Une république ferme, une France apaisée" et 82 propositions sur les thèmes régaliens, dont l'interdiction du voile aux mineures de moins de 15 ans dans l'espace public, qu'il avait déjà évoqué quelques jours auparavant. "La question de l'autorité républicaine, ce n'est pas un slogan, c'est une colonne vertébrale", se défend Gabriel Attal, accusé de mettre le curseur à droite, notamment après sa proposition sur le voile.

"Aujourd'hui, vous avez une gauche qui refuse de regarder ces sujets par posture morale et vous avez une droite, de LR à l'extrême droite, qui ne regarde que ces sujets par posture idéologique. Et moi, je vous le dis, entre le déni et l'obsession, il y a les Français, et moi c'est ça qui m'intéresse", insiste le chef de file des députés du Groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale.

Des interrogations sur la constitutionnalité de cette mesure

Sur le voile, l'ex-Premier ministre persiste : "La mesure sur laquelle on a travaillé depuis plusieurs mois avec des juristes, avec des constitutionnalistes, c'est la protection de l'enfance." Gabriel Attal assure qu'"il est assez clair que ce n'est évidemment pas des fillettes qui vont être verbalisées ou poursuivies", alors que plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur doute sur la constitutionnalité de cette mesure.

Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale et présidente du Conseil national du parti Renaissance, a exprimé dimanche ses "plus grands doutes sur la constitutionnalité" de cette proposition, quand le président LR du Sénat Gérard Larcher a demandé d'arrêter "de faire des annonces qui deviennent inapplicables une fois le texte éventuellement voté". "Toutes ces questions sur l'espace public, les mêmes avaient été posées en 2009 quand la burqa était interdite", balaye Gabriel Attal.

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