Inde : la justice autorise la construction d'un temple hindou sur un site disputé avec les musulmans
L'édification d'un temple à la place d'une mosquée à Ayodhya donne lieu à des affrontements sanglants depuis des décennies entre hindous et musulmans.
Une décision historique. La Cour suprême indienne a autorisé, samedi 9 novembre, la construction d'un temple hindou à Ayodhya (Nord) sur un site disputé où une mosquée avait été détruite en 1992, provoquant de sanglantes émeutes intercommunautaires.
Dans cet arrêt qui constitue une victoire pour le gouvernement nationaliste du Premier ministre, Narendra Modi, la plus haute juridiction indienne a ordonné que le site soit confié à un trust qui y construira, sous certaines conditions, un temple hindou, tandis qu'un autre terrain sera remis à des groupes musulmans pour y bâtir une nouvelle mosquée.
Des milliers de morts
L'arrêt de la Cour suprême devrait, selon les autorités, mettre un terme à des années de polémique et de violences autour de la mosquée du XVIe siècle détruite en il y a près de trente ans par des nationalistes hindous, parmi lesquels ceux du Bharatiya Janata Party (BJP) du chef du gouvernement. Ils croient que Ram, leur dieu guerrier, est né à Ayodhya et que Babur, le premier souverain musulman de l'empire moghol, y avait fait construire la mosquée Babi sur le site d'un temple hindou.
Dans le cadre d'un mouvement lancé dans les années 1980, quelque 200 000 nationalistes hindous s'étaient lancés en 1992 à l'assaut de la mosquée pour la détruire. L'assaut avait déclenché les pires violences en Inde depuis l'indépendance en 1947. Quelque 2 000 personnes, essentiellement des musulmans, avaient été tuées. Dix ans plus tard, l'incendie d'un train en provenance d'Ayodhya avait tué 59 militants hindous, provoquant de nouvelles émeutes qui avaient fait un millier de morts.
En 2010, un jugement avait accordé un partage du site de 1,1 hectare entre les deux communautés, largement en faveur des hindous, qui n'avait pas permis de mettre un terme au conflit.
Appels au calme et sécurité renforcée
Avant l'annonce de la décision de la Cour suprême, les autorités avaient renforcé la sécurité dans tout le pays et le Premier ministre avait appelé la population au calme et placé la police en état d'alerte.
Ces derniers jours, Narendra Modi avait appelé la communauté hindoue à ne pas célébrer de manière véhémente un éventuel verdict favorable, tandis que des représentants de la communauté musulmane avaient également appelé les fidèles au calme. "Quel que soit le verdict de la Cour suprême, il n'y aura ni gagnant ni perdant", avait tweeté Modi vendredi soir. "J'appelle le peuple d'Inde à garder pour priorité que ce verdict renforce les valeur de paix, d'égalité et bonne volonté de notre pays", a-t-il ajouté.
À regarder
-
un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Vol d’or au Muséum : une femme mise en examen
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter