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Refus de prêt bancaire : un patron en grève de la faim

Ce mercredi, un jeune créateur d'entreprise de Bussière-Dunoise, en Creuse, a décidé d'entamer une grève de la faim. Motif : les banques refusent de lui accorder un prêt de 130.000 euros, qui lui permettrait d'assurer la pérennité de son entreprise.

franceinfo

Radio France

Publié le 11/09/2013 08:37 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

La petite entreprise de Régis Deschamps, une exploitation forestière,
marche bien. Créée il y a trois ans, elle comprend désormais cinq salariés. Mais
lorsque le jeune chef d'entreprise demande un prêt bancaire, les portes se ferment. Ce mercredi matin à 10h, il a entamé une grève de la faim sur la place de
Guéret, préfecture du département de la Creuse.

En 2010, Régis Deschamps créait sa société, Le coucou , une exploitation forestière qui produit des piquets de bois et des pièces destinées à la construction de bâtiments. Depuis, la société prend de l'ampleur : chiffre d'affaires en hausse, marge à +10%, embauches. Régis Deschamps emploie désormais cinq personnes. Mais aujourd'hui, le jeune chef d'entreprise a besoin d'argent afin d'assurer la pérennité de la société. Un besoin de fonds ponctuel, qui se heurte à un refus des banques.

L'ultime recours

Guillem, l'un des salariés, estime que "les banques devraient jouer le jeu, aider les petites entreprises qui marchent ". Consterné par cette décision, Régis Deschamps avait lancé, à la fin du mois d'août une association d'appel aux dons pour les sociétés confrontées au même problème, avec une page Facebook. Sans grand succès... La grève de la faim semble donc être sa dernière tentative pour faire réagir les
autorités.

Une action lourde de sens pour cet homme : "quand on
est père de famille, il n'est pas rationnel d'organiser son auto-destruction ", reconnaît-il. Mais selon lui, c'est le seul moyen de se
faire entendre : depuis que les membres de l'entreprise ont annoncé que le
gérant était prêt à mettre sa santé en danger "pour sauver l'outil de travail,
les gens s'intéressent à nous ".

Pour preuve : la préfecture de la Creuse
a déjà accepté un rendez-vous pour jeudi avec le jeune chef d'entreprise... De possibles partenaires seront présents.