Rapport sur les Frères musulmans : le ministre de l'Intérieur dit vouloir "un vrai chef de file en matière de renseignement"

Après la présentation d'un rapport consacré aux Frères musulmans, Bruno Retailleau a expliqué au "Parisien" mercredi vouloir mettre en place un chef de file pour la DNRT et la DRPP.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse, à Beauvau, à Paris, le 19 mai 2025. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse, à Beauvau, à Paris, le 19 mai 2025. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)

Après avoir posé le constat, l'exécutif veut agir. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a promis, mercredi 21 mai, "une meilleure organisation" de l'Etat face à l'islamisme, avec "un vrai chef de file en matière de renseignement" et un parquet administratif pouvant diligenter des dissolutions.

"Il faut bien entendu prendre ce problème à bras le corps", a affirmé le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat, alors qu'un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron s'est penché dans la matinée sur un rapport consacré aux Frères musulmans et à l'islamisme politique. "Ce rapport est alarmant" et il "indique qu'il y a deux menaces" contre "les régimes républicains de nos institutions" et "la cohésion nationale", a affirmé le nouveau président des Républicains.

Précisant le dispositif dans une interview au Parisien, il a assuré que "comme nous l'avons fait pour le terrorisme et pour le narcotrafic, nous mettrons en place un chef de file pour la communauté du renseignement avec la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) et la DRPP (Direction des renseignements de la préfecture de police de Paris)".

"Attention aux confusions"

Agir contre les circuits financiers est "capital" mais en la matière "on a des trous dans la raquette", a également affirmé Bruno Retailleau. Il a aussi évoqué "une stratégie de sensibilisation du grand public" tout en estimant qu'"il faudra former les fonctionnaires" et "les élus locaux". "Je veux qu'on avance sur la question des carrés confessionnels dans les cimetières, sur la question de la lutte contre les actes anti-musulmans, ou celle des aumôniers musulmans dans les centres pénitentiaires", a-t-il également assuré.

"Attention aux confusions, s'attaquer à l'islamisme, ce n'est pas s'attaquer à l'islam ni aux musulmans. Nos compatriotes de confession musulmane ont le droit d'exercer leur culte dans les conditions compatibles avec la République", a-t-il ajouté au Parisien.

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