Cet article date de plus d'onze ans.

Prostitution : Deneuve, Aznavour et d'autres ne veulent pas pénaliser les clients

"Sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services", écrivent une soixante de célébrités dans une pétition.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 16/11/2013 12:12 Mis à jour le 16/11/2013 13:10

Temps de lecture : 1min

L'actrice Catherine Deneuve, le 21 mai 2013 au festival de Cannes. (VALERY HACHE / AFP)

Quel point commun entre Catherine Deneuve, Florence Arthaud et Charles Aznavour ? Ils ont signé une pétition lancée par le chanteur Antoine contre la proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution. Le texte a été publié par Le Point, jeudi 14 novembre.

"Sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services, et nous demandons l'ouverture d'un vrai débat sans a priori idéologique", affirme le texte de cette pétition approuvée par une soixantaine de personnes, dont Hugues Aufray, Louis Bertignac, Mireille Darc, Thomas Dutronc, Julie Depardieu, Jack Lang, le groupe Mickey 3D, Chantal Goya et Line Renaud.

Contre les "chiffres de convenance"

La proposition de loi contre la prostitution qui sera examinée par l'Assemblée nationale les 27 et 29 novembre prévoit de sanctionner le recours à une prostituée d'une amende de 1 500 euros, doublée en cas de récidive. Il abroge aussi le délit de racolage public. Selon un sondage TNS Sofres pour le ministère des Droits des femmes, seule une minorité de Français (22%) se prononce pour une amende contre ces clients.

Selon Le Point, le chanteur et navigateur Antoine lutte "pour que l'on rende aux personnes qui se prostituent les mêmes droits qu'aux autres travailleurs". Il s'oppose à ce qu'il qualifie de "chiffres de convenance", comme "l'affirmation selon laquelle 90% des prostituées seraient contraintes". Le projet de loi a déjà été la cible d'une pétition, intitulée "Touche pas à ma pute", signée par les "343 salauds" (en réalité, moins d'une vingtaine de personnes) et qui avait provoqué une vive polémique.