Prisons : Manuel Bompard n'est "pas pour" une participation des détenus aux frais d'incarcération qui risquent de "complexifier la réinsertion"

Le coordinateur national de La France insoumise craint que les détenus "se retrouvent lourdement endettés et avec encore plus de difficultés dans la vie" à leur sortie de prison.

Article rédigé par franceinfo
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Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône et coordinateur national du parti, sur franceinfo, mardi 29 avril. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône et coordinateur national du parti, sur franceinfo, mardi 29 avril. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le député Manuel Bompard (LFI) n'est "pas pour" une participation des détenus aux frais d'incarcération, comme l'a proposé le ministre de la Justice Gérald Darmanin. "Systématiser le fait que des détenus doivent payer pendant leur incarcération, ça risque de complexifier leur parcours de réinsertion", estime le coordinateur de La France insoumise sur franceinfo, mardi 29 avril. Gérald Darmanin, a annoncé, lundi sur TF1, sa volonté de "rétablir les frais d'incarcération". Cette "participation au service public de la justice" par jour d'incarcération devra être d'"un montant symbolique, mais important", explique le garde des Sceaux qui souhaite financer, avec cette somme, l'amélioration des conditions de travail des agents pénitentiaires.

"L'objectif, ce n'est pas qu'ensuite, quand ils sortent, ils se retrouvent lourdement endettés et avec encore plus de difficultés dans la vie", observe Manuel Bompard, qui plaide plutôt pour des "alternatives à la prison".

Dans une lettre ouverte aux agents pénitentiaires, postée lundi soir sur X, Gérald Darmanin, a dit souhaiter une "participation des détenus" aux frais d'incarcération – mesure qui sera possible selon lui "en modifiant la loi". Après les attaques qui ont visé des prisons et des agents pénitentiaires, le ministre de la Justice exprime sa "totale détermination" à aider les surveillants "à mieux travailler, en pleine sécurité".

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