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L'administration pénitentiaire ouvre une enquête après la diffusion de la vidéo d'un acte sexuel entre un détenu et une surveillante

La vidéo, qui semble montrer une surveillante stagiaire faisant une fellation à un détenu, a été filmée par un prisonnier et diffusée sur Snapchat.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 17/07/2018 10:27 Mis à jour le 17/07/2018 14:21

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La maison d'arrêt de Lille-Sequedin, dans le Nord, le 2 juin 2014.  (MAXPPP) — La maison d'arrêt de Lille-Sequedin, dans le Nord, le 2 juin 2014. (MAXPPP)

L'administration pénitentiaire (AP) a ouvert une enquête après la diffusion d'une vidéo qui semble montrer un acte sexuel entre une surveillante stagiaire et un détenu de la prison de Lille-Sequedin (Nord), rapporte Le Parisien lundi 16 juillet. La scène, très brève, a été filmée à l'intérieur d'une cellule avec le téléphone du prisonnier, puis publiée sur le réseau social Snapchat par l'un de ses codétenus. Sur les images, une surveillante stagiaire échange quelques mots avec un détenu torse nu, par la porte entrouverte. "La fonctionnaire regarde dans le couloir si personne n’est là, avant de s'agenouiller et de pratiquer ce qui semble être une fellation au détenu", indique Le Parisien.

L'AP a découvert trois téléphones portables à l'intérieur de la cellule du détenu, un homme de 26 ans incarcéré depuis 2017 pour "vol" et "trafic de stupéfiants". Le prisonnier a été transféré dans un autre établissement, confirment des surveillants contactés par France Bleu Nord.

"Ce genre de personne n'a rien à faire chez nous"

Les surveillants de la prison ont alerté leur direction mercredi, après avoir découvert l'existence de la vidéo, rapporte France 3 Hauts-de-France. "Je suis écœuré, commente Guillaume Pottier, secrétaire général Ufap-Unsa Justice dans la région, interrogé par la chaîne. Ce genre de personne n'a rien à faire chez nous. Ça nous révolte tous !"

L'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap), où la surveillante est encore élève, a demandé l'interruption immédiate de sa formation. "C'est une posture inadaptée, non professionnelle, qui ne respecte pas les principes de bonne distance et de sécurité enseignés à l'Enap pendant la formation, a commenté l'AP, contactée par Le Parisien. Une phase d'enquête préalable à la procédure disciplinaire est engagée et la commission d'aptitude professionnelle donnera un avis cette semaine."