Livraison à domicile : les agressions de coursiers de plus en plus fréquentes

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Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Article rédigé par France 2 - O. Longueval, M. Niewenglowski, B. Veran, @RevelateursFTV, M. Le Rue
France Télévisions

Alors qu’un livreur a été battu à mort à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) en novembre dernier, et que les vidéos d’agressions physiques et racistes se multiplient sur les réseaux sociaux, la sécurité des coursiers est remise en question. Souvent sans-papiers, ces derniers n’osent pas porter plainte.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un livreur de repas hébété et frappé jusqu'au sang en région parisienne. Son agresseur a été condamné plus tard à deux ans de prison ferme. Dans une autre vidéo, un client s’en prend violemment à un coursier en scooter. Nous avons retrouvé l'homme de 33 ans, frappé à plusieurs reprises ce soir d'avril 2023. "Le client n’a pas marqué le code de la porte, ni l’étage. Je l’ai appelé. Il m’a dit de monter au 7e étage et j’ai refusé. Il m’insulte, descend et me frappe", explique-t-il. Si une telle violence est rare, selon lui, les insultes racistes le sont beaucoup moins. Pour autant, il n'a jamais porté plainte. Cet Ivoirien sans papiers dit être dans l'impasse.

Les plateformes réagissent

Est-ce ce même sentiment d'impunité qui a conduit au drame sur une avenue de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) il y a quelques mois ? Dans la nuit du 4 novembre dernier, un livreur de 43 ans a été battu à mort par un automobiliste après une bagarre. Les riverains dénoncent une agressivité presque systématique à l'encontre des coursiers dans le quartier. "Souvent, ils ne parlent pas forcément la langue, donc il y a cette fâcheuse tendance à être agressifs avec eux", explique un homme. Une violence que des travailleurs indépendants, parfois sans-papiers, dénoncent depuis plusieurs années déjà. Comment empêcher les actes racistes et les agressions ? Uber Eats, avec qui de nombreux livreurs collaborent, a conclu un accord inédit aux côtés de deux autres plateformes. Il prévoit une compensation financière en cas d'incapacité à travailler et un accompagnement uniquement pour ceux qui sont en situation régulière.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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