Paris va inaugurer un mémorial pour les victimes homosexuelles de la déportation, une première en France

Plusieurs villes européennes, comme Berlin et Amsterdam, ont déjà installé un monument qui rend hommage aux victimes homosexuelles du nazisme.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 15/05/2025 09:33 Mis à jour le 15/05/2025 09:57

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Un drapeau LGBT+ flotte sur l'hôtel de ville de Paris le 17 mai 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Un mémorial national en hommage aux victimes homosexuelles de la déportation va être inauguré samedi 17 mai à Paris. Il s'agit d'une nouvelle étape, une première en France, dans la reconnaissance des Triangles roses, grands oubliés de l'histoire de l'Holocauste pendant des décennies.

L'œuvre, à l'initiative de l'association Les "oublié-e-s" de la mémoire, sera dévoilée samedi matin en présence notamment de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo. Conçu par l'artiste Jean-Luc Verna, le mémorial a été installé dans les jardins du port de l'Arsenal à Bastille. "Le message c'est : 'On n'oublie pas et on reste vigilants'", a déclaré à l'AFP Jean-Luc Romero, adjoint à la mairie de Paris chargé notamment de la lutte contre les discriminations.

Des milliers de déportés homosexuels

Contrairement à Sydney, Barcelone ou Amsterdam, le choix d'un monument en forme de triangle rose – symbole cousu par les nazis sur les uniformes des détenus homosexuels dans les camps – n'a pas été retenu pour ce mémorial qui rend également hommage à "toutes les personnes LGBTQIA+ persécutées à travers l'Histoire".

Selon les estimations, entre 5 000 et 15 000 personnes ont été déportées à l'échelle européenne par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de leur homosexualité. Pour la France, les chiffres des associations et des historiens varient entre une soixantaine et 200 personnes homosexuelles déportées.