États-Unis : une enseignante renvoyée pour avoir respecté le nom choisi par un élève trans
Une enseignante en Floride est la première à faire les frais de la loi limitant la reconnaissance des identités transgenres à l’école, selon le Washington Post. L'État est dirigé par le gouverneur ultra-conservateur Ron DeSantis.
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La campagne des républicains visant à empêcher la reconnaissance des identités de genre commence à avoir des répercussions concrètes. Une enseignante d'un lycée de Satellite Beach, une petite ville près d'Orlando, en Floride, a ainsi perdu son emploi pour avoir appelé un élève par un autre nom, comme le raconte le Washington Post en date du 10 avril. Cette professeure de littérature "respectait la volonté d'un lycéen dont le nom légal est associé à celui d'une fille", écrit le quotidien américain. Sauf que depuis le début de l'année scolaire 2023-2024, l'Etat de Floride impose aux enseignants d'avoir l'autorisation des parents pour appeler les élèves avec un nom autre que celui inscrit sur leurs documents d'identité. Conséquence : elle a appris il y a quelques jours que son contrat, qui expire en mai, ne sera pas renouvelé.
Son renvoi fait suite à la campagne visant à empêcher la reconnaissance des identités de genre alternatives. Une politique appliquée en Floride et qui se propage dans plusieurs autres Etats républicains. En janvier dernier, dès son investiture, Donald Trump avait signé un décret qui annonçait ne reconnaître que deux sexes aux Etats-Unis. Tout en précisant qu'ils ne pouvaient pas être modifiés et que les autorités fédérales devraient utiliser le terme "sexe", et non "genre".
Une autorisation parentale obligatoire en Floride
Le cas de Melissa Calhoun est pour l'instant le premier connu aux Etats-Unis. Selon une règle de l'Etat de Floride, il est interdit pour le personnel scolaire de modifier le nom légal d'un élève. Or, cette autorisation parentale est obligatoire dans cet Etat conservateur. L'un des parents de l'élève concerné s'est plaint auprès de l'établissement, qui a enquêté. L'enseignante a reconnu avoir volontairement utilisé un autre nom sans autorisation pour respecter le souhait de l'élève. Dans la foulée, l'enseignante a reçu un blâme avant d'être informée que son contrat ne serait pas renouvelé lors de la prochaine rentrée scolaire. "Cela constitue une violation flagrante de la loi de l'Etat et de la procédure normalisée du district en matière de consentement écrit des parents", justifie le district scolaire de Brevard, dans un communiqué relayé par NBC News
Cela faisait 12 ans qu'elle enseignait dans le comté de Brevard, à côté d'Orlando. Elle s'est pour le moment refusée à tout commentaire.
Une pétition pour annuler la sanction
La nouvelle du licenciement de l'enseignante a ému toute une partie de la population, une pétition en ligne a déjà récolté presque 50 000 signatures pour demander l'annulation de cette décision. Melissa Calhoun est décrite par ses soutiens comme "une enseignante appréciée, une éducatrice dévouée et membre respectée de la communauté où elle a grandi et à laquelle elle apporte aujourd'hui une contribution précieuse, Mme Calhoun est punie simplement pour avoir respecté les choix d'un élève."
Une grève pacifique a réuni, jeudi 10 avril, plusieurs dizaines d'étudiants pour protester contre cette décision. Plusieurs parents d'élèves ont également exprimé leur opposition la semaine dernière, lors d'une réunion du conseil scolaire du comté de Brevard. Des arguments balayés par une membre du conseil scolaire, qui soutient que "les parents sont les premiers décideurs pour leurs enfants".
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