Les secours en montagne confrontés à la hausse des fausses alertes des appareils connectés
De nombreux nouveaux téléphones sont munis de capteurs permettant d'alerter les centres de secours en cas de chute ou d'accident, même sans réseau. Ces dernières semaines, la gendarmerie note une hausse des fausses alertes avec ces appareils connectés.
Les secours en montagne doivent de plus en plus faire face aux fausses alertes déclenchées par les appareils connectés. "Le coût n'est pas négligeable", souligne Cyril Gomez, secouriste au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), dimanche 17 août sur ICI Pays de Savoie (ex-France Bleu).
Plusieurs appareils, comme les montres de la marque Garmin, les derniers téléphones iPhone ou Android, disposent d'un système d'alerte satellite, qui prévient automatiquement un centre de secours s'il n'y a pas de réseau et qu'une chute est détectée par une forte décélération par exemple. Cette fonctionnalité reste très utile en cas d'accident et permet de gagner un temps précieux quand une vie est en jeu, mais elle se met parfois en marche alors qu'aucun danger n'existe.
"Un hélicoptère de gendarmerie, c'est 80 euros la minute de vol"
Le PGHM de Bourg-Saint-Maurice compte une dizaine de fausses alertes par an, un chiffre en augmentation. Pour les secouristes, c'est déjà beaucoup trop, car cela mobilise inutilement des moyens humains et financiers. Ainsi, lorsque l'appareil connecté s'apprête à alerter les secours alors qu'il n'y a pas de danger, il est important de répondre à la notification pour empêcher l'envoi de l'alerte ou, le cas échéant, d'appeler directement les secours pour leur préciser que tout va bien.
Début août, Cyril Gomez a reçu une alerte GPS automatique près du lac de La Plagne. "D'abord, on tente toujours de joindre la personne par téléphone, parce qu'on reçoit aussi ses coordonnées. Mais souvent, cela ne répond pas, car la personne n'a pas de réseau", explique-t-il à ICI Pays de Savoie. Les touristes étaient étonnés de voir les secouristes venir à leur rencontre. Ils allaient tous bien, la montre connectée d'un randonneur avait détecté une petite chute sans gravité. Mais un hélicoptère a été mobilisé pour cette intervention. "Ce n'est pas gratuit, ce sont les impôts. Pour donner un ordre de grandeur, un hélicoptère de gendarmerie, c'est 80 euros la minute de vol", précise Cyril Gomez. Et cet hélicoptère ne pourra pas être immédiatement mobilisé pour une vraie urgence.
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