"Le harcèlement de rue, on le vit tous les jours", après une agression à Paris, une jeune femme témoigne
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Après avoir été agressée par un homme devant la mairie de Paris, Fatima Benomar a lancé une pétition sur le harcèlement de rue. Brut est allé à sa rencontre.
Alors qu’elle sortait d’une réunion sur le droit des femmes le 13 juin dernier, Fatima Benomar a été prise à partie par un homme sur le parvis de l'hôtel de ville à Paris. Après avoir repoussé les avances insistantes avec politesse, s’en est suivit une salve d’insultes à l’adresse de Fatima.
La scène se déroulait devant trois policier, les forces de l’ordre n’auraient alors rien fait pour lui venir en aide : "ils ont éclaté de rire" et ont prié la jeune femme de rentrer chez elle. Indignée, Fatima Benomar décide d’interpeller la mairie de Paris et la préfecture de police par le biais d’une pétition qui avait obtenu, le 27 juin, plus de 50 000 signatures.
"Un sentiment d’insécurité pour les femmes"
Fatima Benomar dénonce l’étendue du problème : "le harcèlement de rue on le vit tous les jours, depuis notre puberté, [...] en tant que femmes". Ce harcèlement prend des formes diverses pouvant aller de regards insistants, à des sifflements et se termine parfois par une agression.
D’après le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, 100 % des femmes ont déjà été victimes de harcèlement dans les transports.
Pour elle, tout est question de consentement. Si un homme veut parler à une femme, il doit s’assurer qu’elle est d’accord. "On est loin du compte", déclare la jeune femme, déplorant le comportement de certains hommes, qui tutoient tout de suite ou bien insultent les femmes qu’ils abordent.
Fatima Benomar ajoute que : "tout ça crée un sentiment d’insécurité pour les femmes". Ces dernières sont alors obligées d’élaborer des stratégies pour rentrer chez elle le soir, faisant attention à leur tenue, aux rues empruntées où aux moyens de transport qu’elles utilisent.
“Est-ce qu’on a les mêmes représentations et la même façon d’être perçus en tant, tout simplement, qu’êtres humains et que citoyens, selon si on est une femme ou un homme et le premier territoire public c’est évidemment la rue", conclut la jeune femme.
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