La Poste : la lettre rouge électronique, contestée, n'est utilisée que 3 500 fois par jour
Ce service pourrait disparaître si les clients ne l'utilisent pas davantage.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/02/15/63ed00efd9fbf_000-33643kg.jpg)
Pour l'instant, les calculs ne sont pas bons. La version dématérialisée de la lettre rouge est utilisée seulement 3 500 fois par jour, a déclaré mercredi 15 février le PDG de La Poste. "Ce n'est pas beaucoup", a assuré Philippe Wahl lors d'une audition devant la Commission des Affaires économiques du Sénat. Il estime que 5 000 à 10 000 envois quotidiens sont nécessaires pour pérenniser le service.
Si La Poste échoue à atteindre ces chiffres, cela signifiera que les clients "n'en ont plus besoin et on supprimera cela", a-t-il ajouté. La Poste a mis fin, au 1er janvier, au timbre rouge pour les lettres urgentes distribuées le lendemain pour le remplacer pas une version dématérialisée, que certains qualifient "d'e-mail payant".
Ce service, qui coûte 1,49 euro, contre 1,43 euro pour l'ancien timbre rouge, permet d'envoyer des documents de trois feuillets (soit 4 500 signes, espaces compris) maximum sur le site laposte.fr ou dans un bureau de poste, via un automate ou avec l'aide d'un postier, qui sera imprimé à proximité du destinataire, mis sous pli et distribué le lendemain s'il a été envoyé avant 20 heures.
Service "compliqué" et "moins satisfaisant"
"Les gens aiment la lettre rouge, [mais] ils n'en écrivent plus", a réagi Philippe Wahl aux émotions suscitées par l'annonce, rappelant que le nombre de lettres prioritaires est passé de 4,25 milliards en 2008 à 380 millions en 2021, et 275 millions en 2022, sur 7 milliards de lettres acheminées au total par an aujourd'hui. A ce rythme, "dans quatre ans, il n'y en a plus du tout", a-t-il affirmé, rappelant les économies de quelque 500 millions d'euros qui participent à "sauver le service public", et l'impact positif sur le bilan carbone de l'arrêt de ce service.
"Industriellement, il fallait supprimer la lettre rouge" car "les besoins devenaient tellement marginaux", a expliqué Phillipe Wahl. "J'assume, et si j'avais à reprendre la décision, je la reprendrais", a-t-il ajouté. Ayant "considéré" la suppression pure et simple, La Poste a toutefois préféré proposer la solution de télétransmission, certes "compliquée" et "moins satisfaisante" mais qui va "peut-être se révéler utile", a poursuivi le patron. "Je ne le sais pas, ce sont les usagers qui vont choisir", a-t-il conclu.
À regarder
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter