La mortalité en France a été "historiquement basse" en 2023, avec 637 082 décès, selon Santé publique France

Cette baisse du nombre de morts s'explique notamment par une "baisse de la mortalité due au Covid-19", selon l'agence de santé publique.

Article rédigé par Florence Morel
France Télévisions
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Temps de lecture : 3min
L'entrée d'un service d'oncologie, à l'hôpital de Fontainebleau (Seine-et-Marne), le 25 octobre 2024. (SEBASTIEN TOUBON / IP3 PRESS / MAXPPP)
L'entrée d'un service d'oncologie, à l'hôpital de Fontainebleau (Seine-et-Marne), le 25 octobre 2024. (SEBASTIEN TOUBON / IP3 PRESS / MAXPPP)

Cancers, infarctus, AVC... En 2023, 637 082 personnes sont mortes sur le territoire français, ce qui représente 36 000 décès de moins qu'en 2022, selon une étude menée par Santé publique France, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) et le Centre d'épidémiologie des causes médicales de décès de l'Inserm (CépiDc-Inserm), dont les résultats sont publiés mardi 8 juillet. Cela constitue un niveau de mortalité "historiquement bas", constate l'étude, qui précise que le phénomène est "observé dans la grande majorité des pays européens". D'après les auteurs, cette diminution du nombre de décès est "portée en premier lieu par une baisse de la mortalité due au Covid-19".

En 2023, un peu plus d'un quart des décès (27%) était la conséquence de cancers. Et ce, alors que la mortalité liée à cette maladie est en baisse ces dernières années, sauf pour le cancer du pancréas, "en hausse tendancielle" et les cancers "du poumon, des bronches et de la trachée chez les femmes". Au total, cette pathologie représente 239 décès pour 100 000 habitants (en taux standardisé de mortalité, c'est-à-dire en tenant compte du vieillissement de la population).

Viennent ensuite les maladies cardio-neurovasculaires, comme l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral (AVC) et l'insuffisance cardiaque, qui ont "causé plus d'un cinquième des décès (21,4%)" de cette année-là. "Elles restent la deuxième cause de mortalité, malgré un léger recul par rapport à l'année précédente", pointe l'étude. 

Des "disparités territoriales" pour certaines pathologies

Le Covid-19, lui, se situe en neuvième position, avec moins de 50 morts pour 100 000 habitants, derrière diverses maladies et les "causes externes", comme les chutes accidentelles ou les accidents de la vie courante. En 2022, le Sars-CoV-2 avait causé 38 300 morts et 59 100 en 2021, selon les chiffres de Santé publique France.

Les résultats de cette étude montrent par ailleurs que la mortalité est "plus élevée dans les DROM [départements et régions d'outre-mer], le nord et l'est de la France métropolitaine", avec des "disparités territoriales (...) plus marquées pour les maladies cardio-neurovasculaires que pour les tumeurs". Excepté à Mayotte, les habitants des territoires ultramarins meurent davantage de maladies cardio-neurovasculaires et moins de tumeurs que ceux vivant dans l'Hexagone.

Les inégalités s'observent également au sein de ces territoires. Les scientifiques ont ainsi noté que la mortalité est "plus importante dans les territoires ruraux hors d'influence des villes" d'une part, "et plus faible au sein (...) des grandes agglomérations" d'autre part. Et ce, "notamment pour les maladies cardio-neurovasculaires et les causes externes".

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